Le drame, survenu en plein centre de la capitale américaine, a été qualifié d’« acte de terreur » par Donald Trump. Deux militaires de la Garde nationale américaine déployés à Washington sont dans un « état critique » ce mercredi 26 novembre, touchés par les « tirs ciblés » d’un suspect qui a agi près de la Maison Blanche, ont expliqué les autorités.
L’incident suvient alors que la capitale est investie depuis août par des centaines de ces militaires de réserve pour y mener des patrouilles à pied, à la demande de Donald Trump et contre l’avis des autorités locales démocrates.
Deux militaires de la Garde nationale visés par des tirs près de la Maison Blanche
Le HuffPost fait le point sur cette attaque, la pire depuis le déploiement par le républicain de la Garde nationale dans des villes démocrates.
• Un « tireur solitaire »
Vers 14 h 15 heure de Washington, « un suspect est arrivé à l’angle de la rue, a soulevé son arme à feu et a tiré vers des gardes nationaux » en patrouille, a déclaré lors d’une conférence de presse Jeffery Carroll, un responsable de la police de Washington, parlant d’un « tireur solitaire. » Puis d’autres gardes nationaux « sont parvenus » à le « maîtriser pour l’arrêter », a-t-il ajouté. « Nous n’avons connaissance d’aucun mobile », a précisé Jeffery Carroll.
« Ce que l’on sait (…) c’est que les tirs étaient ciblés », a souligné Muriel Bowser, la maire démocrate de Washington, lors de la même conférence de presse.
Des membres des forces de l’ordre ont indiqué à CNN et au Washington Post que le suspect serait un homme originaire de l’État de Washington. Il aurait immigré depuis l’Afghanistan en août 2021, d’après ces médias. Une information qui a été confirmée plus tard par Donald Trump. « Le suspect arrêté est un étranger qui est entré dans notre pays en provenance d’Afghanistan » et qui « a été amené ici par le gouvernement Biden en septembre 2021 », a affirmé le républicain. Et d’avancer que son gouvernement devait maintenant « réexaminer » tous les individus venus d’Afghanistan aux États-Unis quand son prédécesseur démocrate Joe Biden était au pouvoir.
Le tireur présumé a été « sévèrement blessé », a également écrit sur son réseau Truth Social le président américain, qui suit la situation depuis sa résidence de Mar-a-Lago en Floride. Donald Trump a ajouté que l’auteur, qu’il décrit comme « un animal », « paierait très cher » son acte.
• Deux militaires en « état critique »
Les deux militaires touchés, quant à eux, sont « grièvement blessés », a poursuivi le président américain. Ils sont dans un « état critique », a insisté devant les caméras Kash Patel, le directeur du FBI, alors que la confusion a un temps régné sur leur sort.
Patrick Morrisey, le gouverneur de la Virginie-Occidentale d’où les deux victimes sont originaires, avait effectivement annoncé sur X qu’elles avaient succombé à leurs blessures avant de rétropédaler et de parler « d’informations contradictoires » sur leur état de santé.
Le gouverneur a également assuré que Donald Trump, ainsi que l’État de Virginie-Occidentale, « soutenaient » la Garde nationale à la suite de cet incident, qu’il a qualifié d’« acte de violence indescriptible ». « Nous allons continuer à travailler pour que justice soit faite », a déclaré Patrick Morrisey dans une vidéo publiée mercredi soir sur sa chaîne YouTube officielle.
• La Maison Blanche pointe la responsabilité vers les démocrates
Rapidement après les faits, la Maison Blanche a accusé l’opposition démocrate d’avoir « diabolisé » les soldats en critiquant leur déploiement et en accusant Donald Trump d’outrepasser ses pouvoirs.
L’ex-président démocrate Joe Biden s’est dit « profondément attristé » et a condamné « toute forme de violence », dans un message publié sur son compte X.
Les tirs sont survenus dans un climat politique très tendu aux États-Unis, secoués début septembre par l’assassinat de Charlie Kirk, un jeune influenceur ultra conservateur allié du président. Une élue démocrate du Minnesota avait été tuée quelques mois auparavant tandis que Donald Trump a lui-même été victime d’une tentative d’assassinat en 2024 pendant la campagne présidentielle.
• 500 militaires supplémentaires
Ces derniers mois, le président a envoyé la Garde nationale à Los Angeles et Washington, disant ces renforts nécessaires pour lutter contre la criminalité et appuyer la police fédérale de l’immigration (ICE).
Le ministre de la Défense Pete Hegseth a annoncé mercredi l’envoi de 500 militaires supplémentaires à Washington, ce qui doit porter à plus de 2 500 le nombre de soldats déployés dans la capitale.
La municipalité a saisi la justice pour demander le retrait de la Garde nationale, accusant l’exécutif fédéral d’outrepasser ses pouvoirs, et les tribunaux lui ont donné raison la semaine dernière.
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