L’armée américaine a mené, samedi 1er novembre, une nouvelle frappe visant un bateau soupçonné d’être utilisé par des narcotrafiquants dans les Caraïbes, tuant ses trois occupants, a annoncé le secrétaire à la défense, Pete Hegseth. « Ce navire, comme tous les autres, était connu de nos services de renseignement pour être impliqué dans le trafic illicite de stupéfiants, il transitait sur une route connue pour le trafic de drogue et transportait des stupéfiants », a déclaré M. Hegseth sur X.
« Trois narcoterroristes de sexe masculin se trouvaient à bord du navire lors de la frappe, qui a été menée dans les eaux internationales. Ils ont été tués et aucun membre des forces américaines n’a été blessé », a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis procèdent depuis le début de septembre à des raids aériens dans le Pacifique, surtout dans les Caraïbes, ciblant des bateaux qu’ils présentent comme appartenant à des narcotrafiquants.
Avant la frappe de samedi, l’administration Trump avait revendiqué 15 attaques ces dernières semaines, faisant, selon elle, soixante-deux morts, sans apporter la preuve de liens entre ces personnes et le narcotrafic.
La légalité des frappes en question
Des experts ont remis en question la légalité des frappes dans des eaux étrangères ou internationales, contre des suspects qui n’ont pas été interceptés ou interrogés. Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a appelé, vendredi, les Etats-Unis à cesser ces opérations, réclamant des enquêtes « rapides, indépendantes et transparentes ».
Le président américain justifie, lui, ce déploiement au nom du conflit armé contre des gangs classés « terroristes ». Donald Trump accuse notamment le président vénézuélien, Nicolas Maduro, de faire partie d’un cartel. Ce dernier dément et dénonce des tentatives de déstabilisation de la part des Etats-Unis.












