La « Pascaline », du nom de son inventeur Blaise Pascal, est la première calculatrice de l’histoire de l’humanité. Cet ancêtre vieux de 380 ans s’apprête à être mis aux enchères le 19 novembre 2025, par la société londonienne Christies. Une nouvelle qui n’a pas tardé de faire réagir plusieurs scientifiques et académiciens, qui réclament, dans une tribune publiée ce samedi 1er novembre, la sauvegarde de ce trésor national.
« La Pascaline est sans doute l’instrument scientifique le plus important jamais proposé aux enchères », selon la maison de vente Christies. Ce samedi 1er novembre 2025, des personnalités scientifiques ont appelé samedi la France à revenir sur l’autorisation de sortie de territoire accordée pour la vente aux enchères, prévue en novembre, d’un rare exemplaire de Pascaline, machine à calculer inventée en 1642 par le philosophe et mathématicien Blaise Pascal.
Un prix de vente estimé entre 2 et 3 millions d’euros
Selon leur tribune, publiée dans Le Monde, il ne reste que huit machines arithmétiques de ce type dans le monde, dont cinq se trouvent dans les couloirs de musées français, deux à l’étranger, également dans des collections publiques. La dernière, celle proposée par Christies, était encore aux mains d’un particulier. Son prix de vente est estimé entre 2 et 3 millions d’euros.
Les défenseurs de la petite boîte métallique expliquent dans une tribune : « Les Pascalines sont des cathédrales de l’intelligence. Elles ont été destinées par leur auteur à servir l’intérêt général. »
Les réactions sont d’autant plus vives que la France a délivré une autorisation de sortie du territoire de la calculatrice et a renoncé à la classer comme « trésor national ». « Quel triste aveu de désintérêt envers notre patrimoine scientifique », s’insurgent les auteurs de la tribune. D’autant que cette « Pascaline » a un « petit truc en plus ». Elle est la seule des huit capable de calculer des anciennes mesures française, comme les toises, les pieds ou les pouces.







