- Invité sur LCI ce mercredi, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, veut croire à la censure du gouvernement Lecornu II ce jeudi.
- « La balle est dans la main, très certainement, des Républicains », mais aussi « des députés PS pour partie », appelant les deux camps à joindre leurs voix à celles du RN.
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Lecornu II : le nouveau gouvernement à l’épreuve du budget
Sébastien Lecornu va-t-il devoir remettre une deuxième fois sa démission à Emmanuel Macron ? C’est tout l’enjeu de la prochaine séance à l’Assemblée nationale, ce jeudi 16 octobre au matin, lors de l’examen de deux motions de censure, l’une déposée par la gauche hors Parti socialiste, l’autre par le Rassemblement national. Les députés de Marine Le Pen voteront les deux, espérant ainsi pousser le président de la République, Emmanuel Macron, à dissoudre l’Assemblée nationale.
Invité sur LCI ce mercredi, le président du RN, Jordan Bardella, qui se voit à Matignon en cas de futures élections législatives réussies pour son parti, appelle Les Républicains et le Parti socialiste à censurer. « Si l’Assemblée nationale retrouve un peu de courage, la censure est possible »
, affirme-t-il (voir vidéo en tête de cet article). « D’après les informations dont je dispose, cela va se jouer à quelques voix »
, poursuit l’eurodéputé, alors que la grande majorité des députés PS et LR ne devraient pas censurer, ce qui laisse penser que le gouvernement échappera de peu à la chute. « La balle est dans la main, très certainement, des Républicains »
, mais aussi « des députés PS pour partie. »
Le PS s’apprête à se faire arnaquer
Le PS s’apprête à se faire arnaquer
Jordan Bardella sur LCI
Jordan Bardella fustige notamment les socialistes, Olivier Faure ayant appelé sur TF1 ses troupes à ne pas censurer après l’annonce de la suspension de la réforme des retraites jusqu’en janvier 2028. « Un coup de poignard dans le dos de leurs électeurs »
, dénonce le président du RN. « Olivier Faure et les députés du PS peuvent-ils regarder leurs électeurs dans les yeux ? Ils s’apprêtent à se faire arnaquer. (…) Pour que cet amendement soit voté, il faut que le PS valide l’intégralité du projet de loi de finances, qui prévoit de geler les pensions de retraites, de défiscaliser les indemnités journalières, de maintenir l’aide médicale d’État… On ne peut pas dire que c’est une victoire politique. »
Les Républicains, dont l’état-major se montre plus virulent contre le gouvernement que les députés, sont également dans le viseur de Jordan Bardella. « LR a peur de la dissolution, car les députés perdraient leur poste »
, estime-t-il. « Ils se sont fondus dans le socialisme. C’est du suicide politique. »
Au point de tendre la main aux électeurs de droite. « Nous pouvons faire différemment »
, leur assure-t-il.
Mais pas aux dirigeants de LR, malgré l’appel d’Éric Ciotti (allié du RN) lancé à Bruno Retailleau. « L’alliance avec l’actuel président des Républicains n’est aujourd’hui pas possible »
, affirme Jordan Bardella. « En cinq jours, Bruno Retailleau a perdu un an et demi de capital politique. S’il considère que la suspension de la réforme des retraites est une ligne rouge, pourquoi ne censure-t-il pas ? »
