- Ces dix dernières années, les radars français ont flashé 144 millions de fois sur nos routes.
- Dans 6 cas sur dix, c’est en raison de petits excès de vitesse qui ne dépassent pas les 5 km/h.
- Des statistiques qui agacent les associations d’automobilistes, mais démontrent l’efficacité des radars sur la sécurité routière.
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Le 20H
Sur cette portion de route, 540 véhicules ont été flashés en une seule journée. Ce « radar chantier » (ou autonome), installé à Angoulême (Charente) depuis mi-septembre, surprend tous les jours des centaines d’automobilistes. « C’est énorme, c’est beaucoup »
, sourit l’un d’eux dans le reportage du 20H ci-dessus. « J’ai été surpris parce que
j’utilise beaucoup Waze
, comme je fais beaucoup de route, et il n’était pas signalé »
, réagit un autre.
Les radars français ont flashé 144 millions de fois en dix ans, selon la revue spécialisée Auto-Plus
. Près de flashs sur 10 concernent des petits excès de vitesse, qui ne dépassent pas les 5 km/h. « Quand je me fais flasher, souvent, c’est qu’il y a un oubli, ou que c’est un itinéraire dont je n’ai pas l’habitude »
, témoigne un conducteur au micro de TF1.
4.000 radars actifs sur le territoire
Qu’ils soient en ville, aux abords des autoroutes, ou embarqués dans des voitures banalisées, plus de 4.000 radars sont actifs aujourd’hui contre seulement 3.500 il y a cinq ans. Une omniprésence qui pousse les automobilistes à lever le pied. Depuis l’installation des premiers radars en 2003, on compte deux fois moins de morts sur les routes. La vitesse moyenne est passée de 91 km/h avant installation à 80 aujourd’hui. L’efficacité des radars est indéniable, même si elle n’est pas la cause unique de la baisse de la mortalité sur la période.
Une efficacité démontrée
« Au moment de la crise des gilets jaunes, on a eu 60% des radars qui ont été neutralisés. Et on a constaté, sur les tronçons concernés, une augmentation des vitesses, mais aussi sur les premiers mois de 2020, une augmentation du nombre d’accidents d’environ 17% »
, explique Pierre Lagache, vice-président de la Ligue contre la violence routière.
Ces deux dernières années, la mortalité sur les routes a diminué légèrement, mais à un rythme ralenti. On estime à 200 le nombre de décès supplémentaires évités chaque année. La vitesse est loin d’être la seule cause des accidents mortels. « Les comportements sont plus agressifs, la circulation est de plus en plus complexe. Les addictions sont également nombreuses. Médicaments, somnolences, tout ça s’est complexifié avec le temps », énumère le journaliste spécialisé François Tarrain.
D’ici à quelques jours, la Haute-Savoie et la Lozère se muniront de voitures-radars gérées par des sociétés privées. La quasi-totalité du territoire, hormis l’Ile-de-France et la Corse, sera alors couverte par ce dispositif.










