- Surnommée l’île aux chats, Molène en compte presque trois fois plus que la moyenne nationale, et cela devient problématique.
- La mairie vient de lancer une campagne de stérilisation.
- Une équipe de TF1 a suivi durant deux jours cette opération.
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Le 13H
Les bénévoles de l’association « La Patte sur le Cœur BZH » sont sur le pied de guerre. Leur mission : prendre au piège les chats errants de l’île de Molène (Finistère) afin de les stériliser. Une opération menée à l’aide de cages. « Il y a une petite balance au milieu, et quand le chat marche sur la petite balance, ça déclenche le mécanisme et du coup, il est enfermé »,
explique Marion, une des bénévoles missionnées par la mairie. Avec l’aide de Raphaëlle, elle tente de capturer ces animaux craintifs avec des friandises.
Une chatte peut avoir 3 à 4 portées par an, donc un couple de chats peut donner 20.000 chatons.
Une chatte peut avoir 3 à 4 portées par an, donc un couple de chats peut donner 20.000 chatons.
Raphaëlle, bénévole à l’association « La Patte sur le Cœur BZH »
Sur cette île de moins d’1 km², il y a plus de 100 chats pour 190 Molénais, c’est plus que la moyenne nationale. Il faut dire que les félins se reproduisent très vite, car la majorité d’entre eux sont sauvages et non stérilisés. « Une chatte peut avoir 3 à 4 portées par an, donc
un couple de chats, en 4 ans, peut donner 20.000 chatons
«
, assure Raphaëlle. Ce sont des animaux domestiques ou abandonnés sur l’île qui sont à l’origine de cette reproduction massive. Du coup, la présidente de l’association lance un cri d’alarme vis-à-vis des propriétaires de chats, qui n’ont pas souhaité répondre aux journalistes de TF1. « On devient responsable, on prend un animal, on l’identifie, on le stérilise. Il faut qu’on devienne très responsable là-dessus »
, lâche-t-elle.
En outre, cette grande population féline hérisse les poils de certains habitants. Cinq chats ont été empoisonnés et des plaintes ont été déposées, car certains chats ont attaqué des promeneurs cet été. « Lorsque les touristes sont passés avec leurs chiens en laisse, les chattes ont été agressives pour protéger leur portée (…) Elles ont griffé un ou deux passants et il y a une dame qui a fait une chute malheureuse et qui s’est cassé le poignet. On ne pouvait pas ne pas agir »,
souligne Didier Delhalle, le maire. La loi oblige pourtant les propriétaires à identifier leur animal sous peine d’une amende de 750 euros.
Limiter le nombre de chats sur l’île, c’est aussi mieux protéger les autres animaux présents sur Molène, un territoire référencé à l’UNESCO pour sa biosphère. « Si personne ne nourrit les chats, ils vont se nourrir eux-mêmes et ils vont utiliser la faune sauvage. On a cherché à limiter cette prédation, donc on a installé des répulsifs acoustiques qui donnent de très bons résultats. En revanche, la capture reste la stratégie la plus efficace »,
souligne Philippe Le Niliot, directeur adjoint du parc marin d’Iroise.
Une opération qui va se poursuivre pendant un an. En deux jours, une vingtaine de chats est déjà capturé. Ils sont actuellement stérilisés sur le continent. Les plus dociles seront adoptées et les plus sauvages retourneront sur leur île, sans pouvoir cette fois-ci la recoloniser.










