- En quelques semaines, une vingtaine de comportements déplacés ont été recensés dans les boulangeries de l’Ardèche.
- Une situation qui inquiète les petits patrons.
Trop, c’est trop. À Saint-Sauveur-de-Montagut, un petit village d’Ardèche de 1.000 âmes, une vendeuse en boulangerie a été agressée verbalement. « Il a explosé dans le magasin. Il lui a dit clairement, tu vas voir ce qui va t’arriver, tu vas voir ce que je vais te faire. Ce n’est pas toi qui décides ici, c’est moi »
, raconte Patrick, son patron, au micro de « Bonjour ! La matinale », vendredi 26 septembre.
Remarque déplacée, menace, incivilité… ce n’est pas la première fois que cela arrive à ce boulanger qui tire la sonnette d’alarme. « Je ne veux plus que ça se passe parce que ça peut engendrer un arrêt de travail. C’est presque considéré comme un harcèlement au quotidien. Je leur dois la sécurité. Je suis un patron »
, s’inquiète-t-il.
Le phénomène est plus global, pointe la Fédération des boulangers de l’Ardèche. En quelques semaines, une vingtaine de comportements déplacés ont été recensés. « On va dire qu’on a les plus gentils des commerçants et que c’est facile de s’en prendre à quelqu’un pour une baguette de pain. Je pense aussi qu’ils ont, pour beaucoup, l’habitude des grandes chaînes et grandes surfaces où il y a toujours tout en magasin. À partir du moment où on manque de quelque chose, c’est un défouloir gratuit »,
déplore Kévin Moulet, président de la Fédération. Les boulangers envisagent désormais de se former avec les gendarmes, pour mieux appréhender ce type de situation.










