Le projet d’épreuve de maths en première pour l’an prochain a été présenté mardi devant une instance consultative de l’Éducation nationale.
Cette mesure entre dans le cadre du « choc des savoirs » mis en place par l’ex-ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal.
L’épreuve qui pourrait durer deux heures sera affectée d’un coefficient 2, selon le document consulté par l’AFP.
Comment va se dérouler l’épreuve de mathématiques pour les élèves de première l’an prochain ? C’est la question que beaucoup se posent alors que l’ex-ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen dans le cadre de son « choc des savoirs ». Confirmé en novembre 2024 par sa successeure Anne Genetet, il devrait se dérouler sur le modèle de l’épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première.
Mardi 1ᵉʳ avril, ce projet a été présenté devant une instance consultative de l’Éducation nationale, étape clé avant sa publication, permettant d’en savoir un peu plus sur le déroulement de l’examen.
Deux heures d’épreuve
L’épreuve écrite devrait durer deux heures, selon les textes consultés par l’AFP. Elle devrait se dérouler pour la première fois en 2026 et sera « affectée d’un coefficient 2 » (points pris sur l’épreuve du Grand oral en terminale). La première partie, commune à tous les élèves, « sera sous forme de QCM et pourrait être corrigée automatiquement ». La deuxième partie devrait consister en des résolutions de problèmes. C’est cette partie qui pourrait être différente entre les élèves qui ont maths en tronc commun et pour ceux qui ont choisi la spécialité maths.
Mais ces modalités font débat, le Conseil supérieur de l’éducation (CSE, rassemblant syndicats, associations de parents, collectivités…) ayant voté mardi largement contre les projets de décret et d’arrêté instaurant cette « épreuve terminale de culture mathématique aux baccalauréats général et technologique ». Ils ont recueilli 0 voix pour, 27 contre, 31 abstentions et 4 refus de prendre part au vote (l’administration ne votant pas dans cette instance), un vote indicatif qui n’empêche pas la mise en œuvre de la réforme, selon des sources syndicales.
Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat du second degré (collèges et lycées), qualifie auprès de l’AFP la mesure de « énième rafistolage du bac Blanquer », décidé en 2019 par l’ex-ministre Jean-Michel Blanquer. Pour Jérôme Fournier, secrétaire national du SE Unsa, la nouvelle épreuve « alourdit la fin de l’année pour les élèves et les correcteurs ». Cette épreuve de maths a été prévue pour répondre à une baisse qualifiée de « préoccupante » du niveau des élèves dans cette matière et pour « disposer d’un véritable baromètre » pour évaluer les lycées, avait pointé en novembre Anne Genetet.