Et si vous preniez un âne, une chèvre ou un cochon comme animal de compagnie ?
En version miniature, cela va de soi.
La tendance a la cote grâce aux réseaux sociaux, mais elle implique de nombreuses contraintes, comme le montre ce reportage de TF1.
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Le 13H
Dans la mini-ferme normande d’Élodie Gosset, les animaux sont beaucoup plus petits que la normale. Prenons, par exemple, Raymond, le taureau. Il ne mesure que 85 centimètres au garrot. « C’est une race qui existe depuis des centaines et des centaines d’années, originaire d’Irlande. On est vraiment sur des animaux petits et en termes d’affect ce sont vraiment des gros bébés », détaille l’éleveuse dans le reportage du JT de TF1 visible ci-dessus. Des bêtes qu’elle vend après sevrage autour de 2.000 euros.
Aujourd’hui, ces animaux de ferme miniatures ont la cote, mais souvent leurs futurs propriétaires ne réalisent pas toutes les contraintes. « Ça demande un certain espace, du temps, beaucoup de temps parce qu’en fait, c’est quand même très proche de l’homme et un coût financier », explique Élodie.
Il faut bien réfléchir avant d’adopter ce type d’animaux qui ont vraiment des besoins spécifiques.
Il faut bien réfléchir avant d’adopter ce type d’animaux qui ont vraiment des besoins spécifiques.
Sabrina Genty-Fontaine, propriétaire d’un cochon
Chèvres, chevaux, moutons, ânes ou même cochons, les mini-animaux de ferme sont de plus en plus demandés. Lucien, un cochon de 5 ans, a ainsi sa propre sonnette pour rentrer chez lui et de toute évidence il préfère l’intérieur à l’extérieur. Arrivé dans la famille de Sabrina Genty-Fontaine, il y a 6 mois, il faisait 3 kilos, mais aujourd’hui, il en pèse 40. « C’est toujours un animal qui m’a passionnée, j’ai besoin d’avoir un contact avec les animaux et c’est vraiment une relation particulière qu’on peut créer avec un cochon », assure la propriétaire. Lucien est propre, mais difficile de l’emmener en vacances. C’est un choix que Sabrina assume, mais qu’elle ne conseille pas particulièrement. « Il faut bien réfléchir avant d’adopter ce type d’animaux qui ont vraiment des besoins spécifiques, qui ne sont pas assez connus en France, ce qui amène les gens souvent à les abandonner », prévient Sabrina.
Sur les réseaux sociaux, ces animaux ont la cote et bon nombre d’artistes en ont. L’âne miniature est notamment la star, et il est difficile de ne pas craquer. « Il faut savoir que l’âne a une espérance de vie de 40 ans et une durée de vie moyenne de 35 ans, donc c’est un engagement à long terme », alerte Fleur Valentini, à la tête d’un élevage d’ânes miniatures américains. Elle voit les conséquences des réseaux sociaux, c’est pourquoi auprès de chaque futur propriétaire, elle souligne que l’âne a des exigences. « C’est ce qu’on appelle un animal grégaire, donc un âne miniature ne peut pas vivre tout seul. Il faut forcément qu’il ait la présence d’un autre âne avec lui », souligne-t-elle. Et si l’âne est très affectueux, on le sait, il est aussi têtu. Un dressage en douceur est donc indispensable.
Mais même après avoir pris connaissance de toutes ces contraintes, et du coût que cela peut impliquer, 2.000 euros l’âne et les frais vétérinaires, le bonheur d’avoir un animal de ferme de compagnie semble une évidence pour bon nombre de familles.