« Comme des centaines de milliers de Français, je suis bipolaire ». Au micro de la matinale de France Inter qu’il co-présente avec Léa Salamé, le journaliste Nicolas Demorand a révélé être atteint de bipolarité. Une maladie mentale qu’il évoque pour la première fois dans son livre, Intérieur nuit (Les Arènes), publié ce jeudi 27 mars.
S’exprimant lors d’une journée spéciale santé mentale, organisée en septembre dernier sur France Inter, Nicolas Demorand a indiqué ne pas « avoir tout dit » à ses auditeurs ce jour-là.
« Je n’ai pas osé vous confier ce que je brûlais de vous dire. (…) Oui, je suis un malade mental. C’est cru, c’est violent à dire et peut-être à entendre mais je ne veux plus le cacher, ni me cacher », a-t-il déclaré à l’antenne.
« Comme des centaines de milliers de Français, je suis bipolaire de type 2. J’alterne donc des phases d’euphorie et des périodes de dépression mais je suis soigné et je suis là chaque matin, tendu vers un objectif, celui de travailler avec toute l’équipe et de vous informer, vous divertir et vous faire ressentir des émotions », a-t-il ajouté.
« J’avais honte »
Atteint de bipolarité depuis 30 ans, Nicolas Demorand précise dans son livre Intérieur nuit qu’il n’a toutefois appris son diagnostic qu’il y a 8 ans après plusieurs séjours en structures psychiatriques.
Autour de lui, seul son entourage et sa collègue Léa Salamé avec qui il présente la matinale de France Inter depuis 2017 était au courant de l’état de sa santé mentale. Nicolas Demorand explique avoir gardé le silence pendant toutes ces années par « honte » de sa maladie.
« Si je me suis tu si longtemps, c’est parce que la maladie mentale fait peur, parce que la maladie mentale reste une maladie honteuse et oui, j’avais honte », a-t-il assuré.
Mais, le journaliste souhaite désormais faire de sa bipolarité « un combat pour tous ceux qui souffrent en silence », notamment grâce à son livre Intérieur nuit, publié dans le plus grand secret par la maison d’édition Les Arènes et qui doit être tiré à 100.000 exemplaires.
Ces dernières années, de nombreuses célébrités ont annoncé en souffrir, parmi lesquels les chanteurs américains Kanye West et Mariah Carey, l’actrice britannique Catherine Zeta-Jones ou l’acteur belge Benoît Poelvoorde.
Disparu en mars 2024 à 68 ans, l’animateur français Sylvain Augier avait lui aussi raconté sans fard son combat contre cet « ennemi redoutable » dans le livre « Je reviens de loin ».
Ces prises de parole publiques sont saluées par les médecins spécialistes des maladies mentales, qui les jugent importantes pour changer le regard de la société sur ces pathologies et permettre une meilleure prise en charge.
Article original publié sur BFMTV.com