Le rabbin d’Orléans a été agressé en pleine rue, samedi, alors qu’il rentrait de la synagogue, en compagnie de son fils de 9 ans.
Un adolescent soupçonné d’être l’auteur de l’agression a été interpellé dans la soirée.
Le parquet a communiqué ce lundi des précisions sur son profil.
L’adolescent interpellé samedi 22 mars au soir, soupçonné d’avoir agressé plus tôt dans la journée le rabbin d’Orléans, semble bien mineur, comme il l’affirme. « Aucun élément ne permet de remettre en cause l’état de minorité qu’il déclare », a indiqué ce lundi dans un communiqué le parquet, apportant plusieurs précisions concernant le profil de ce dernier qui, lors de son placement en garde à vue, a déclaré être âgé de 16 ans et être de nationalité palestinienne.
« L’identité de la personne gardée à vue n’est pas établie de manière certaine à ce stade et est en cours de vérification », avait indiqué dimanche à l’AFP la procureure de la République d’Orléans, Emmanuelle Bochenek-Puren. « Il a déclaré une identité, sans être porteur des documents qui l’établissent. Des vérifications sont en cours », avait-elle expliqué.
Impliqué dans trois procédures judiciaires
Les vérifications ont « établi qu’il est impliqué dans trois procédures judiciaires, conduites entre octobre 2024 et décembre 2024, pour des faits de trafics de stupéfiants et de violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique à Marseille, et de vol aggravé sur la commune d’Orléans », peut-on lire encore dans le communiqué publié ce lundi, qui souligne que « lors de chaque interpellation, l’adolescent a déclaré une identité différente. »
De nationalité marocaine
Après avoir refusé de se soumettre aux relevés signalétiques et aux prélèvements biologiques permettant son identification lors de son placement en garde-à-vue, l’adolescent a accepté de s’y soumettre en fin de mesure, précise encore le parquet, qui indique qu’« il a alors admis être de nationalité marocaine. » Une quantité de 2 grammes de résine de cannabis a été trouvée en sa possession, est-il précisé.
Jugé en avril prochain devant le tribunal pour enfants
Il sera jugé en avril devant le tribunal pour enfants de cette ville, des chefs de violences volontaires « commises en raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, réelle ou supposée, de la victime à une religion », a annoncé lundi le parquet, indiquant que « son placement en détention provisoire est requis jusqu’au jugement ».
L’audience se déroulera à huis clos, conformément aux dispositions légales applicables, est-il précisé. Confronté aux termes de la plainte déposée et aux témoignages recueillis, il nie être à l’origine de l’altercation et soutient s’être défendu, a indiqué le parquet.