La RATP ne met pas en danger la sécurité de ses passagers, a conclu un rapport d’enquête publié lundi.
La régie était accusée de fraude au contrôle technique sur certains de ses bus, à l’été 2024.
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La RATP ne met pas en danger la sécurité de ses passagers. C’est la conclusion d’un rapport d’enquête publié lundi 17 mars par l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD) qui, pendant plusieurs mois, s’est penchée sur les bus franciliens.
Le groupe de transports publics avait été mis en cause en raison d’une procédure dénoncée par certains de ses conducteurs et instaurée juste avant le passage des bus en centre de contrôle technique. Un voyant orange « moteur« , susceptible de s’allumer lorsque les bus étaient acheminés vers le centre, était systématiquement éteint, manuellement, par les agents. La RATP avait à l’époque expliqué recourir à cette pratique car il ne s’agissait pas d’un défaut technique, mais plutôt lié à la vitesse excessive du véhicule en route pour le contrôle technique, qui déclenchait ce voyant anti-pollution.
Le défaut ne serait pas significatif
Le défaut ne serait pas significatif
IGEDD
Dans son rapport, l’IGEDD assure que « le voyant ‘moteur’ ne concerne pas la sécurité ». Sur les explications de l’allumage du signal, elle avance ensuite deux explications possibles. D’abord, celle de la RATP sur une vitesse excessive est retenue comme valable et dans ce cas, « le défaut ne serait pas significatif« . Elle avance en revanche une seconde explication selon laquelle « l’allumage du voyant ‘moteur’ pourrait correspondre à une anomalie réelle du système de maîtrise de la pollution ».
« Un début de colmatage du filtre à particules serait une cause possible » du signal et ce défaut ne serait ensuite plus visible au contrôle technique en cas d’acquittement du voyant. Si aucune « non-conformité à la réglementation du contrôle technique » n’est relevée d’après le ministère des Transports, l’IGEDD formule quelques recommandations comme l’application rigoureuse du plan proposé par la RATP, qui prévoit par exemple le contrôle des filtres à particule avant chaque contrôle technique.
La RATP exploite 4.700 bus à Paris et en petite couronne et effectue 10.000 contrôles techniques par an. L’allumage du voyant « moteur » n’apparaît que sur les bus roulant au diesel, soit environ 1.000 bus. D’après l’IGEDD, « ces bus, âgés de plus de dix ans, sont progressivement retirés du service et leur nombre devrait se limiter à 300 à fin 2025« .