TikTok devra bientôt rendre des comptes aux députés de l’Assemblée nationale. Jeudi 13 mars, ces derniers ont voté en séance la création d’une commission d’enquête sur le réseau social et « les effets psychologiques » qu’il produit chez ses utilisateurs mineurs. Constituée de trente parlementaires, elle dispose d’un délai maximal de six mois pour mener ses travaux de recherche et ses auditions, qui devront, à terme, mener à l’adoption d’un rapport remis à la présidente de l’Assemblée nationale.
« L’objectif est double, explique la députée Laure Miller (Ensemble pour la République), rapporteuse de la proposition de résolution transpartisane qui a mené à la création de cette commission d’enquête. Premièrement : poser ce constat du lien direct entre l’usage de TikTok et la dégradation de la santé mentale de nos jeunes. Et deuxièmement : aller plus loin et regarder quels sont les leviers juridiques que nous, législateurs français, pouvons actionner pour protéger nos enfants. »
La création de cette commission d’enquête arrive à point nommé. Une semaine plus tôt, comme l’a révélé FranceInfo, quatre familles françaises ont assigné TikTok en justice, reprochant au réseau social d’avoir recommandé à des mineurs des vidéos promouvant le suicide, l’automutilation ou les troubles alimentaires. Une procédure qui vient compléter un recours collectif lancé en novembre, devant le tribunal judiciaire de Créteil, par sept autres familles ayant des griefs similaires. Dans ces dossiers, plusieurs adolescents ont mis fin à leur jour.
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