Le prochain Grand Prix du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême sera une femme. Trois autrices sont, en effet, arrivées en tête du vote organisé auprès des professionnels du secteur (ayant publié au moins une fois en langue française) : l’Américaine Alison Bechdel et les Françaises Catherine Meurisse et Anouk Ricard. Un deuxième tour de scrutin doit désigner la lauréate, dont le nom sera annoncé à la veille de l’ouverture de la manifestation, mercredi 29 janvier.
Seules quatre femmes, en un demi-siècle, ont été nommées au palmarès de cette distinction destinée à récompenser un(e) auteur(trice) pour l’ensemble de son œuvre : la Française Florence Cestac (en 2000), la Japonaise Rumiko Takahashi (en 2019), la Canadienne Julie Doucet (en 2022) et la Britannique Posy Simmonds (en 2024).
Alison Bechdel, 64 ans, a déjà atteint une fois (en 2023) le tour final du Grand Prix depuis la réforme de son mode de désignation, en 2016, à la suite de la polémique née de l’annonce par la direction artistique du festival d’une présélection de candidats comportant 30 noms exclusivement masculins.
Catherine Meurisse, 44 ans, fait figure de grande favorite au regard du nombre de fois où elle a déjà été finaliste : six, en comptant cette année. L’ancienne dessinatrice de Charlie Hebdo est devenue, en 2016, la première créatrice de bande dessinée à faire son entrée à l’Académie des beaux-arts (elle a été, depuis, rejointe par Emmanuel Guibert). Il s’agit d’une première nomination pour le Grand Prix d’Angoulême, en revanche, pour Anouk Ricard, 54 ans.