Le journaliste gastronomique Jean-Luc Petitrenaud, qui avait notamment présenté les émissions télévisées « Carte postale gourmande » et « Les Escapades de Petitrenaud », est mort vendredi 10 janvier à Paris à l’âge de 74 ans, ont annoncé ses enfants à l’Agence France-Presse (AFP). Cette figure familière du petit écran est morte « entourée de ses proches », ont déclaré Louise et Antonin Petitrenaud, qui « remercient les personnes qui l’ont tant aimé pendant ces années ».
« Avec truculence et générosité, il a régalé des générations de téléspectateurs en les emmenant à la rencontre de nos artisans et des merveilles du patrimoine culinaire français », a salué dans un communiqué la ministre de la culture, Rachida Dati. La ministre de l’agriculture, Annie Genevard, a rendu hommage sur ses réseaux sociaux à « une grande voix de la gastronomie française », qui « a su transmettre avec passion sa connaissance de nos terroirs, de nos savoir-faire culinaires, de nos produits de qualité ».
Le chroniqueur culinaire Laurent Mariotte sera en direct samedi « pour une émission spéciale de “La Table des bons vivants” (entre 11 heures et 12 h 30) » pour un « hommage à Jean-Luc Petitrenaud, figure incontournable de la gastronomie et voix de la station », a annoncé Europe 1. La mort de Jean-Luc Petitrenaud intervient trois semaines après celle de Maïté, autre figure du monde de la cuisine à la télévision, à l’âge de 86 ans.
« Trois fois rien et le paradis ouvre ses portes »
Cheveux argentés, petites lunettes et costumes élégants, Jean-Luc Petitrenaud avait présenté l’émission « Carte postale gourmande », sur la chaîne publique France 5 de 2000 à 2006, puis « Les Escapades de Petitrenaud », à partir de 2006. Le critique gastronomique avait décidé d’en quitter la présentation en 2017, en se disant fatigué. « C’était une forme de lassitude, c’est pour des raisons très personnelles », avait-il expliqué dans l’émission de C8 « L’Instant de luxe », en 2019.
A la radio, il avait notamment présenté « Le Bistrot du dimanche », sur Europe 1, de 1998 à 2014. Au tournant des années 1990-2000, il signait en outre des critiques gastronomiques dans L’Express.
Originaire de Clermont-Ferrand, Jean-Luc Petitrenaud avait dans sa jeunesse suivi une formation en chaudronnerie, été éducateur spécialisé et pris des cours à l’école du cirque d’Annie Fratellini, comme clown. Il s’était ensuite consacré à la cuisine, sur laquelle il a publié de nombreux livres.
« Vissés dans la cuisine, nous regardions avec complicité la ronde des casseroles qui dessinait les contours du souper », écrivait-il dans son livre de souvenirs Bienvenue chez moi, en 2016. « Le dimanche soir, on finissait le riz gras qui avait habillé le rôti de bœuf à l’heure du déjeuner. Ah ! ce riz croustillant, ébloui de beurre, qui chante en bouche ! », poursuivait-il, en saluant « l’imagination des ménagères de cette époque », comme celle de sa grand-mère Louise : « Trois fois rien et le paradis ouvre ses portes. »