Chez Les Républicains (LR), le provisoire va s’éterniser encore quelques semaines. Depuis le départ officiel (et forcé) d’Eric Ciotti, le 1er octobre 2024, le parti s’est habitué à vivre sans président. En attendant un congrès promis au printemps, une direction collégiale assure l’intérim et gère toujours les affaires courantes. Dans ce quatuor désigné pour assurer la régence, seul le trésorier, Daniel Fasquelle, s’active au nouveau siège parisien, où il est plus rare de croiser la ministre de l’agriculture, Annie Genevard, l’eurodéputé François-Xavier Bellamy ou la députée des Alpes-Maritime Michèle Tabarot. « Quand j’y passe, les permanents me disent que je suis bien un des seuls à venir les voir », confiait, en décembre 2024, l’ancien ministre de l’intérieur (2009-2011) Brice Hortefeux, excusé ces derniers jours en raison du procès du financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, qui s’est ouvert lundi 6 janvier.
Mais, avec la nouvelle année, la droite promet de sortir enfin de sa léthargie. Le bureau politique doit se réunir au tout début de février. A cette occasion, Laurent Wauquiez y rendra les conclusions de la mission de refondation que lui a confiée ce même bureau, le 15 octobre 2024. « Le principe est de tout remettre à plat et de repartir d’une base nouvelle : revoir les statuts, le corpus idéologique, investir de nouveaux domaines, et cela va jusqu’au changement de nom », annonçait, fin novembre 2024, au Monde, le chef des députés LR lors d’une étape de sa tournée des fédérations.
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