Lorsque, en juin 2022, la plateforme d’orientation postbac Parcoursup rend son verdict, Hugo Peltier, aujourd’hui 20 ans, est pris de vertige. Alors lycéen au sein de l’institution Rey à Rouen, le jeune homme a postulé au concours Avenir, qui sélectionne les futurs étudiants de sept écoles d’ingénieurs postbac. Il s’est également inscrit au concours Advance, représentant quatre autres écoles d’ingénieurs, puis a coché le concours Puissance Alpha, qui compte 19 établissements. Enfin, pour faire bonne mesure, le lycéen a candidaté au concours Geipi Polytech, la porte d’entrée obligatoire pour rejoindre l’une des 35 écoles publiques scientifiques accessibles après la terminale. En prime, le lycéen a sollicité plusieurs classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE). Résultat, cent onze vœux sont validés, sept refusés, vingt en attente. « Je ne savais pas comment choisir », reconnaît, trois ans plus tard, l’étudiant.
En 2023, ils étaient 18 150 candidats à être admis dans une école d’ingénieurs postbac pour y suivre un programme grande école sur cinq ans. La multiplicité de l’offre complexifie leur choix. Les lycéens qui visent un cursus d’ingénieur avec deux années de classe préparatoire intégrée peuvent donc s’inscrire à quatre concours différents, qui se dérouleront cette année entre avril et mai. « L’ensemble des acteurs se concerte sur la date des écrits afin que les candidats n’aient pas de dates d’examen qui se chevauchent », rassure Alexandre Recchia, délégué général du concours Avenir. Mais d’autres écoles organisent leurs recrutements hors des banques de concours communs, comme le réseau CESI, qui fédère des écoles d’ingénieurs privées et compte 25 campus en France, ou le groupe public des INSA, fort de 13 écoles. L’enchaînement des épreuves peut être éprouvant pour les lycéens, à seulement quelques semaines du baccalauréat.
Pour choisir son école, « la première chose est de s’assurer qu’elle est bien référencée sur Parcoursup et qu’elle est reconnue par la Commission des titres d’ingénieur (CTI) », avertit Astrid Woitellier, déléguée générale du concours Puissance Alpha. En effet, de nombreux établissements privés proposent des formations postbac en cinq ans aux intitulés trompeurs qui ne sont en rien des écoles d’ingénieurs. Seuls les établissements arborant un logo hexagonal sur fond bleu avec la mention « Diplôme d’ingénieur contrôlé par l’Etat » sont habilités à en dispenser le titre.
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