Le gouvernement Bayrou ne reprendra pas les propositions d’interdiction du voile pour les accompagnatrices de sorties scolaires, ni pour les étudiantes à l’université, formulées par le ministre de l’intérieur, a annoncé mercredi 8 janvier sa porte-parole, Sophie Primas.
Bruno Retailleau (Les Républicains), a lui-même précisé qu’il « s’agissait de sa position personnelle et que ce sujet, n’ayant probablement pas une majorité au Parlement, n’était pas un sujet qui serait abordé par le gouvernement dans l’état actuel de la majorité parlementaire », a déclaré Mme Primas, lors du compte rendu du conseil des ministres.
Bruno Retailleau a estimé lundi dans le quotidien Le Parisien que « les accompagnatrices [de sortie scolaire] n’ont pas à être voilées », affirmant que le voile est « un étendard pour l’islamisme, et un marqueur de l’infériorisation de la femme par rapport à l’homme ». « Les sorties scolaires, c’est l’école hors les murs », a-t-il insisté en appelant à changer la loi.
Il s’est aussi prononcé pour l’interdiction du port du voile à l’université, s’attirant dans les deux cas de vives critiques à gauche de l’échiquier politique. M. Retailleau veut « interdire aux femmes musulmanes qui portent [le voile] de faire des études supérieures », « soit exactement ce qu’on reproche à juste titre aux talibans », a notamment fustigé le député La France insoumise, Antoine Léaument.
Écouter aussi Bruno Retailleau, l’idéologue du ministère de l’intérieur
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