Sur BFMTV ce lundi 6 janvier, Sigolène Vinson, écrivaine, rescapée de l’attentat de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, a déclaré qu' »être Charlie, c’est la moindre chose de l’être. »
« L’esprit Charlie, c’est cette liberté d’expression. Le 7 janvier, j’enjambe les corps pour aller récupérer mon téléphone qui est dans mon manteau. Et je téléphone aux pompiers et je dis ‘c’est Charlie, venez vite ils sont tous morts' », se souvient Sigolène Vinson.
« Or, il est certain que, à ce moment-là, je n’étais pas Charlie. Ma part était si infime dans ce journal, j’avais une chronique judiciaire. Ceux qui étaient Charlie et en représentaient le cœur, ils étaient à terre, heureusement, pas tous », poursuit-elle.
« Si ‘être Charlie’ c’est considérer qu’on n’abat pas un dessinateur parce qu’il dessine, un écrivain parce qu’il écrit, un journaliste parce qu’il donne une opinion. Alors je pense qu’être Charlie, c’est la moindre chose de l’être », a-t-elle déclaré sur BFMTV.
« À jamais et pour toujours, je passerai cet appel: c’est Charlie, venez vite », conclut l’écrivaine.
Des hommages ce mardi
Autre rescapée de l’attentat contre Charlie Hebdo, l’ancienne DRH du journal a confié plus tôt dans la journée sur BFMTV « vivre sous protection policière. »
Ce mardi marquera les 10 ans des attentats de janvier 2015 qui ont coûté la vie à 17 personnes dont huit personnes collaborant pour Charlie Hebdo. Le lendemain, la policière municipale Clarissa Jean-Philippe était tuée par Amedy Coulibaly qui, le lendemain, abattra quatre personnes de confession juive dans l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes.
Les auteurs de l’attentat contre le journal satirique, les frères Chérif et Saïd Kouachi, avaient été tués dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne, par le GIGN après deux jours de traque.
Des hommages seront rendus ce mardi aux victimes sur les différents sites des attentats, à Paris et à Montrouge.
Article original publié sur BFMTV.com