Invité de « Bonjour ! La Matinale TF1 » ce jeudi, Renaud Muselier a fustigé l’attitude du Rassemblement national vis-à-vis du gouvernement.
Selon le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, censurer le gouvernement reviendrait à « mettre le chaos » dans le pays.
Le Rassemblement national va-t-il censurer le gouvernement ? C’est la question qui agite le milieu politique. Dans les prochains jours, le Premier ministre Michel Barnier, privé de majorité à l’Assemblée nationale, pourrait activer l’article 49.3 de la Constitution afin de passer le projet de loi de finances de la Sécurité sociale pour 2025. Il s’exposerait alors à une motion de censure – la gauche promet déjà d’en déposer une – qui, si elle est votée conjointement par le RN , ferait tomber le gouvernement.
Le RN veut changer les projecteurs sur Madame Le Pen parce qu’elle est potentiellement condamnée
Le RN veut changer les projecteurs sur Madame Le Pen parce qu’elle est potentiellement condamnée
Renaud Muselier sur TF1
« La tentative de déstabilisation du pays » via une motion de censure « aura lieu », anticipe déjà Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, invité de TF1 ce jeudi 28 novembre (voir vidéo en tête de cet article). Le délégué régional de Renaissance, le parti soutenant Emmanuel Macron , accuse le RN de vouloir « mettre le chaos » dans le pays en cas de censure. « La démarche du RN est de changer les projecteurs sur Madame Le Pen parce qu’elle est potentiellement condamnée » lors de son procès sur les assistants parlementaires , estime-t-il. « Elle les met sur le gouvernement. »
« La logique du RN est d’essayer de prendre le pouvoir par les urnes ou de mettre le chaos », fustige-t-il encore, soulignant qu’« écouter le RN ne veut pas dire adhérer au RN ». En région Paca, où il a été élu face au parti de Jordan Bardella en 2021, « je les écoute, mais je les combats », poursuit Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, selon qui il est nécessaire que le gouvernement ne tombe pas et qu’un budget soit voté. « Nous avons la guerre à nos frontières, l’Europe est en difficulté, et on dirait que ce n’est pas grave », dénonce-t-il. « Seul l’avenir de Madame Le Pen compte ? »