Christian Estrosi ne cache pas son désamour pour La France insoumise. Invité sur CNews ce mardi 26 novembre, le maire Horizons de Nice a qualifié les parlementaires Ugo Bernalicis et Éric Coquerel « d’ennemis, pas de la République (mais) de la nation ».
La raison de la colère du vice-président du parti: la proposition de loi portée par les insoumis, qui désirent abroger le délit d’apologie du terrorisme du code pénal et le réintégrer dans le droit de la presse. « Ce n’est pas crédible », a pesté Christian Estrosi, qui partage l’indignation quasi-généralisée de la classe politique – y compris du Parti socialiste.
Une fissure profonde au sein du Nouveau Front populaire? C’est ce que pense observer le maire de Nice. « Je vois de plus en plus de formations de gauche, y compris le Parti communiste et Fabien Roussel, qui disent très clairement que jamais ils ne voudront participer à une action politique aux côtés de LFI », a-t-il développé.
« Une forme de trahison »
Cette proposition de loi signée Ugo Bernalicis a été transmise au bureau de l’Assemblée nationale le 19 novembre – sans être inscrite dans la niche parlementaire des insoumis – et agite la vie politique depuis déjà plusieurs jours.
Mais une nouvelle étape a été franchie ce mardi avant l’annonce par Christian Estrosi d’un dépôt de plainte contre le député et son confrère de président de la Commission des finances.
« Personnellement, je vous l’annonce ce matin, je vais déposer plainte pour ‘intelligence avec l’ennemi’, ‘apologie du terrorisme’ contre monsieur Bernalicis et monsieur Coquerel », a annoncé le maire de Nice, assurant voir « une forme de trahison » dans l’attitude des deux hommes politiques de gauche.
« Qui ne considère pas comme moi qu’ils sont des ennemis, pas de la République, mais de la nation? La nation française, ça a un sens! », a insisté l’édile.
La France insoumise n’a pas la volonté de supprimer le délit d’apologie du terrorisme, comme l’a précisé sur BFMTV Mathilde Panot, la cheffe de file des députés du groupe. Elle assure qu’il est plutôt question de « remettre » ce délit « au bon endroit » dans le millefeuille du droit français, pour éviter des poursuites abusives.
Article original publié sur BFMTV.com