C‘est un rendez-vous habituellement fréquenté par les professionnels. Mais ce mercredi 20 novembre, le festival Camerimage, à Torun, dans le nord de la Pologne, a accueilli des journalistes du monde entier pour la première mondiale de Rust, un western maudit frappé par la tragédie.
La projection a démarré par une minute de silence en hommage à Halyna Hutchins, la directrice de la photographie du film tuée en plein tournage, le 21 octobre 2021, par une balle – qui aurait dû être à blanc – partie du pistolet tenu par Alec Baldwin.
Désaccord entre les familles des victimes
Le réalisateur de Rust, Joel Souza, blessé ce jour-là, était présent mercredi. Alec Baldwin, dont le procès pénal a été annulé à la dernière minute en raison d’un vice de procédure, était, en revanche, absent. Les parents d’Halyna Hutchins et sa sœur ont boycotté cette soirée. Leur avocate, Gloria Allred, a expliqué au New York Times que la projection représentait une exploitation de la mort de la cinéaste, notant que Baldwin ne s’était jamais excusé. Des poursuites civiles engagées par les parents contre la star et les producteurs du film sont toujours en cours.
À l’opposé, le mari d’Halyna Hutchins, soutient, lui, une commercialisation du film. En vertu d’un accord à l’amiable, il est devenu producteur de Rust et devrait toucher, avec son fils, une partie des recettes.
Le mystère de la balle
L’armurière du film, Hannah Gutierrez-Reed, est la seule à avoir été condamnée à de la prison ferme. Au […] Lire la suite