Dans le procès des assistants parlementaires du Front national (ancienne appellation du Rassemblement national), la parole est à présent à la défense. Les avocats vont plaider pendant plusieurs jours. L’enjeu est crucial pour les accusés et surtout pour Marine Le Pen contre laquelle les procureurs ont requis une peine d’inéligibilité avec exécution immédiate. Une réquisition qui a provoqué une riposte massive dans les rangs du RN, car ce qui est en jeu, c’est la participation de Marine Le Pen à la prochaine présidentielle.
La meilleure défense, c’est l’attaque, après les réquisitions, Marine Le Pen a donc décidé de changer de stratégie. Elle qui avait voulu jouer les bonnes élèves lors des premières semaines du procès, rapporte Valérie Gas du service politique de RFI. La sévérité des peines requises – qu’elle juge excessive, l’a conduite à passer à l’offensive sur le terrain politique en commençant par dénoncer la partialité des procureurs qui – à l’entendre – veulent la condamner à la « mort politique » en l’empêchant d’être candidate à la présidentielle.
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Une prise de position qui passe mal dans le camp gouvernemental. Le ministre de la Justice Didier Migaud, tout en refusant de commenter une affaire individuelle, a rappelé que « les magistrats sont indépendants » et « jugent à partir de la loi votée par le législateur ».
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