Invitée de la matinale de LCI, Sandrine Rousseau a redit son opposition à l’accord Mercosur.
Selon la députée, Emmanuel Macron n’a pas tenté de créer une « minorité de blocage » en Europe.
Les agriculteurs ont repris leurs actions ce lundi 18 novembre contre ce traité commercial.
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Agriculture sous tension : la colère gronde de nouveau
Comme la majorité de la classe politique, Sandrine Rousseau s’est opposée au traité Mercosur ce lundi 18 novembre. Invitée sur LCI, la députée écologiste a critiqué les « effets de menton » du président Emmanuel Macron qui a assuré que la France ne « signerait pas en l’état » le traité de libre-échange UE-Mercosu r (nouvelle fenêtre), sans selon elle organiser de « minorité de blocage » au sein des pays européens.
« Vous faites des effets de menton mais pour l’instant, il n’y a aucune déclaration ou aucune mesure qui ne permet véritablement de ne pas signer le Mercosur », a dénoncé Sandrine Rousseau alors que le chef de l’État est en déplacement au Brésil en ce début de semaine, après l’Argentine ce week-end.
La France isolée en Europe ?
« Vous n’avez pas renégocié le mandat de négociation auprès de l’Union européenne, c’est-à-dire que l’Union européenne a toujours le même mandat de négociation et vous n’organisez pas au sein de l’Europe une minorité de blocage », a-t-elle déploré. « Il faut que vous vous engagiez à ce que l’Assemblée nationale et le Sénat ratifient ou pas le Mercosur », a ajouté la députée de Paris.
Les agriculteurs français ont lancé ce lundi matin l’acte II de la colère contre ce projet d’accord que la Commission européenne, poussée par plusieurs pays comme l’Allemagne et l’Espagne, espère signer d’ici à la fin de l’année avec plusieurs pays d’Amérique du Sud (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay).
Ils redoutent l’arrivée massive de viande latino-américaine et mettent en garde contre une concurrence déloyale de produits n’étant pas soumis aux normes environnementales et sanitaires strictes en vigueur en Europe.
Pour Sandrine Rousseau, la France n’est pas le seul pays à s’opposer à ce traité commercial. « Tous les agriculteurs d’Europe se sont mobilisés dans les derniers mois précisément par crainte de la concurrence déloyale que fait peser le Mercosur sur eux », a-t-elle rappelé. « Donc dans tous les pays d’Europe, il y a matière à monter une opinion publique pour faire en sorte que le Mercosur ne soit pas ratifié », a-t-elle insisté.