Des milliers de manifestants dans les rues et sur les ronds-points de France. Il y a six ans naissait le mouvement des « Gilets jaunes ». Une colère sociale spontanée et citoyenne contre la baisse du pouvoir d’achat. Des rassemblements avaient eu lieu tous les samedis pendant des mois, partout dans le pays. Six ans après, des irréductibles poursuivent le combat. Les mots d’ordre n’ont pas changé, mais les modes d’action, eux, ont évolué. À Paris, 200 d’entre eux ont manifesté samedi 16 novembre.
« Toujours debout, jamais à genou », inscrit en lettre noir sur une large banderole. Ni les chants, ni les revendications n’ont changé depuis six ans pour les « Gilets jaunes ». Il y a le pouvoir d’achat : « Le 15 juin, vous n’avez plus rien. Qu’est-ce que ça va être ce Noël ? Des enfants qui ne vont rien avoir ? », interroge une manifestante.
Le sentiment de déclassement aussi. « Vous voyez Michelin s’arrêter et puis d’autres, hein. La France, elle n’est plus en haut, elle est en bas, monsieur », affirme-t-elle, aussi.
Mais six ans plus tard, des rangs plus clairsemés. Certains se sont découragés, estime Adrien. Selon lui, La faute à la répression judiciaire, policière, et au risque d’amende : « On était à plus de 10 000 euros, on a mis presque six ans à payer et qu’on paye encore. Donc oui, il y a beaucoup de gens qui ont peur de ressortir. »
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