Dans l’est du Liban, l’armée israélienne affirme avoir visé des centres de commandement du Hezbollah dans la ville de Baalbek, ce mercredi 30 octobre dans la soirée. Or, la ville abrite aussi des ruines antiques, et ces frappes, proches de sites classés, scandalisent les archéologues.
Pour le moment, aucune dégradation du site antique de Baalbek par des frappes israéliennes au Liban n’a été signalée. Mais avec les récentes frappes israéliennes sur Baalbek, Pascal Butterlin, professeur d’archéologie orientale à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, craint de voir tout un pan du patrimoine de l’Humanité partir en fumée.
« Ce serait une catastrophe, comme c’était le cas pour d’autres sites qui ont été affectés par des destructions », s’inquiète Pascal Butterlin. Le professeur évoque notamment le site de Palmyre, en Syrie, en partie détruit lors du conflit avec le groupe terroriste de l’EI. Un site avec lequel « Baalbek a beaucoup d’affinités, puisque c’est aussi un très grand sanctuaire de l’époque romaine qui était voué à Jupiter héliopolitain », rappelle le chercheur.
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