Pour la troisième fois en moins d’un mois, l’audience de non-lieu déposée par les avocats d’Oscar Jegou et Hugo Auradou a été ajournée en Argentine.
L’examen de l’abandon des charges visant les deux rugbymen, mis en examen pour viol aggravé en réunion, a été reporté à une date ultérieure.
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Deux joueurs du XV de France accusés de viol en Argentine
Ils devront encore patienter. Programmée vendredi 1ᵉʳ novembre, l’examen du non-lieu demandé par la défense des rugbymen tricolores, Oscar Jegou et Hugo Auradou, a été repoussé sine dine. Un porte-parole de la justice provincial de Mendoza a confirmé à l’AFP, jeudi 31 octobre, que l’audience prévue pour la demande de l’abandon des poursuites contre les deux rugbymen, mis en examen pour viol aggravé en réunion , n’aura finalement pas lieu.
« D’abord doit se résoudre l’appel » présenté la semaine dernière, en cours de procédure, par les avocats de la plaignante, a-t-il indiqué. « Ensuite il y aura audience », a ajouté le porte-parole, sans pour autant avancer de délai pour l’examen de l’appel. Il a rappelé que les deux joueurs du XV de France, bien qu’inculpés, sont actuellement libres , ce qui ôte de facto toute urgence à la procédure.
Elle aura lieu, tôt ou tard
Elle aura lieu, tôt ou tard
Me Rafael Cuneo Libarona, avocat des deux rugbymen
Ce report – le troisième en moins d’un mois – fait suite à un appel présenté par les avocats de la plaignante. Un appel dans lequel ils réclament l’incorporation de nouveaux éléments – médicaux en l’occurrence – au dossier, et notamment que soient prises en compte de nouvelles déclarations d’experts. Une chambre d’appel doit désormais se prononcer. Avocat argentin d’Oscar Jegou et Hugo Auradou, Me Rafael Cuneo Libarona a dénoncé une manœuvre « absurde » et « dilatoire » de l’accusation. Il n’a pas souhaité s’avancer sur une date approximative pour l’examen de non-lieu mais assuré « qu’elle aura lieu, tôt ou tard ».
Les pièces produites dans l’appel portent sur la maladie de Von Willebrand , une pathologie hématologique qui peut favoriser l’apparition d’ecchymoses. Révélée par l’accusatrice, cette maladie a été invoquée par la défense des joueurs pour expliquer des lésions « légères » sur elle. Me Natacha Romano, avocate de la plaignante, maintient au contraire que les lésions « n’ont rien à voir » avec la pathologie, et sont la preuve qu’elle « n’a pas donné son consentement ».
Inculpés de viol aggravé en réunion, faits présumés survenus la nuit du 6 au 7 juillet dans un hôtel de Mendoza, où le XV de France venait de jouer un match contre l’Argentine, Oscar Jegou et Hugo Auradou affirment depuis le début que les relations sexuelles avec la plaignante, une Argentine de 39 ans rencontrée en boîte de nuit, étaient consenties et sans violence. Son avocate a dénoncé au contraire un viol avec « violence terrible ». D’abord placés en détention provisoire puis assignés à résidence à Mendoza, ils ont été libérés mi-août, puis autorisés à rentrer en France début septembre.