La banlieue de Valence (Espagne), où le béton est omniprésent, a été particulièrement touchée par des crues d’une extrême violence.
Les communes de la torre et de Picanya comptent plus de 70.000 habitants.
Certains ont été surpris dans leur sommeil par la montée des eaux.
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L’Espagne frappée de plein fouet par des inondations meurtrières
La scène semble irréelle, difficile de réaliser l’ampleur des dégâts pour Yolanda et son voisin. Tous deux encore sidérés par ce qu’il vienne de vivre. « Tu sais que la dame qui habitait en bas est décédée. Celle qui avait son déambulateur parce qu’elle ne pouvait pas marcher et sortir de sa maison », rapporte-t-elle à des sinistrés.
En moins de cinq minutes, elle a vu l’eau déferler dans ce village du sud de Valence (Espagne). Sa voiture projetée sur plusieurs mètres : « Je n’ai jamais vu ça, tout est détruit ». De nombreux appartements sont inhabitables, entièrement couverts de boue. « En dix minutes, l’eau est montée et personne n’est venu nous aider », s’indigne un sinistré.
Comme des centaines d’autres habitants, nous marchons le long d’une des routes les plus importantes de la région, toujours fermée à la circulation. Résultat, de nombreux villages restent totalement inaccessibles. Seule solution pour quitter les zones sinistrées, marcher pendant près d’une heure. « On a pris des vêtements et de la nourriture pour tenir plusieurs jours. Je n’aurais jamais imaginé que ça puisse m’arriver », se confie un sinistré qui n’en revient toujours pas.
Dans le village qu’ils laissent derrière eux, les recherches continuent pour retrouver les habitants toujours portés disparus. Ce couple découvre des dégâts colossaux : « Quatre ponts ont été détruits ici, ça ne s’était jamais produit, c’est la première fois. » Plusieurs habitants ont trouvé refuge dans ce centre d’accueil. Asuncion, une habitante de Picanya, a été sauvée in extremis par son voisin la nuit dernière. « L’eau est arrivée si vite que je me suis retrouvée avec de l’eau au-dessus de la tête, sous l’eau. Sans mon voisin, je me serais noyée », précise-t-elle dans la vidéo du 20 H de TF1 en tête de cet article. Ce soir encore, elle et ses voisins vont dormir ici en attendant de pouvoir retrouver leur maison.