L’Ardèche il y a dix jours, la Vallée d’Aspe il y a un mois, le Finistère il y a un an… L’année 2024 a été marquée par de violentes intempéries.
Comment les communes les plus touchées se sont-elles relevées ?
Le 20 H de TF1 fait le point sur ces reconstructions lentes et coûteuses.
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Tempêtes, orages, inondations… la météo s’emballe en France
C’est un chantier titanesque pour le petit village de Limony, 800 habitants. Une immense couche de sable recouvre encore toute la commune. Même les ouvriers dépêchés sur place sont impressionnés : « Jamais vu, c’est la première fois. En 15 ans de travaux publics, je pense qu’il y en aura pour plusieurs mois. »
En Ardèche, dix jours après des inondations sans précédent, les habitants submergés par les eaux ont évacué eux-mêmes la boue avec l’aide des pompiers durant les premiers jours. La mairie prend désormais en charge ses travaux, mais beaucoup d’habitants, épuisés, attendent de plus des autorités. « Sincèrement, moi, je suis un peu quand même en colère envers l’État parce que j’aurais voulu qu’il se bouge un peu plus », témoigne un habitant.
Une école toujours sans toit
La commune attend toujours son classement en état de catastrophe naturelle. Voici maintenant Etsaut, dans les Pyrénées-Atlantiques, un mois et demi après les inondations. À première vue, le village est débarrassé de cette couche de pierre et de boue qu’il avait envahie en une seule nuit. Mais les commerces restent fermés. Ici, par exemple, il faut encore sécher les murs. L’avenir reste incertain. « On évite de trop se fixer de date parce que c’est très long d’attendre les devis, les experts, enfin voilà, donc avant cet été », s’impatiente un sinistré.
Autre problème, cette route vers l’Espagne qui s’est effondrée et qui sera en travaux jusqu’au mois de janvier prochain. L’image touristique de la vallée a souffert. « Il faut garder le moral pour effectivement faire partir cette image d’une vallée sinistrée pour repartir vraiment sur une bonne saison en 2025 », encourage Régine Casaucaux, directrice de l’Office du tourisme du Haut-Béarn.
Retour un an après la tempête Ciaran à La Feuillée dans le Finistère. À peine croyable, ici, l’école n’a toujours pas de toit. Il a été emporté. « Vous pouvez regarder sur la partie haute, tout est moisi » pointe, dans la vidéo du 20 H de TF1 en tête de cet article, Jean-François Dumonteil, maire (SE) de La Feuillé. Les travaux viennent à peine de commencer. L’élu affirme qu’il n’avait pas d’autre choix. « Les entreprises ne répondaient pas. Il a fallu qu’on relance, qu’on relance les entreprises sans cesse. Tout le monde était débordé parce qu’il fallait bâcher des toits. Il fallait faire des travaux. Les maçons ne répondaient pas », insiste-t-il. La facture des travaux, 300.000 euros au total, est partagée entre la mairie, l’État et les assurances.