Le Smic sera réévalué de 2% le 1ᵉʳ novembre prochain, a annoncé ces derniers jours le Premier ministre Michel Barnier.
Une bonne nouvelle qui va aussi toucher… les futurs retraités aux petites pensions.
Suivez la couverture complète
Budget 2025 : la France doit trouver 60 milliards d’euros
C’est l’une des principales annonces de Michel Barnier lors de son discours de politique générale à l’Assemblée nationale. À compter du 1ᵉʳ novembre, le Smic va augmenter de 2% , « en anticipation de la date du 1ᵉʳ janvier », a indiqué début octobre le Premier ministre devant les députés. Le montant net mensuel du Smic s’établira donc dès les prochaines semaines à 1426 euros, contre 1398,7 euros actuellement. Une manière de soutenir le pouvoir d’achat des employés au salaire minimum… qui ne seront pas les seuls bénéficiaires d’une telle mesure.
Certains Français bientôt à la retraite devraient, eux aussi, voir leurs futures pensions légèrement grimper. La raison ? Le mode de calcul du « minimum contributif », qui détermine la pension des retraités les moins bien rémunérés. Lors de la réforme des retraites de 2023, le gouvernement d’Élisabeth Borne a prévu d’indexer ce minimum contributif à hauteur de 85% du Smic. Un moyen, selon lui, de compenser le report peu populaire de l’âge de départ à la retraite à 64 ans .
Un montant minimum, mais…
Ce minimum contributif (Mico) « permet aux retraités du régime général qui ont cotisé sur de faibles salaires de percevoir un montant minimum de retraite de base », explique le site du service public (nouvelle fenêtre). Selon les données actuelles, ce montant minimum de retraite de base est fixé entre 733 euros et 876 euros par mois, en fonction du nombre de trimestres cotisés pour une carrière complète. Additionné à une retraite complémentaire (nouvelle fenêtre), le montant total ne peut excéder « le plafond de 1367,51 euros par mois ».
« Ce plafond est révisé aux mêmes dates et dans les mêmes conditions que le Smic », indique encore le site du service public. Avec l’augmentation à venir du Smic (nouvelle fenêtre), ce plafond doit être revu à la hausse, pour atteindre autour de 1394 euros par mois. Il s’agira alors du deuxième coup de pouce de l’année, après un précédent relèvement de près de 58 euros au 1ᵉʳ janvier 2024, pour suivre la tendance du Smic.
Mais attention, cette revalorisation ne s’appliquera pas… aux retraités actuels . « Le Mico intervient lors du calcul du montant de retraite, il est donc intégré à la retraite et évolue comme elle », indique à TF1info la Caisse nationale de l’assurance vieillesse (Cnav). « Il n’y a donc pas d’effet sur les retraites avec une date d’effet antérieure à ce nouveau barème du Mico. »
Cela ne signifie pas non plus qu’un futur retraité touchera au minimum 1394 euros mensuel. De nombreux Français ne cochent pas tous les critères pour obtenir ce minimum contributif : certains n’ont, par exemple, pas de carrière complète, ou passé tout ou partie de leur vie à temps partiel. Ce minimum contributif ne doit en outre pas être confondu avec l’allocation de solidarité aux personnes âgées, « versée aux personnes retraitées disposant de faibles ressources ». Son montant est, lui, revalorisé chaque année au 1ᵉʳ janvier.