Un quinquagénaire a écopé de 6 mois de prison pour avoir jeté deux cocktails Molotov contre le Palais royal à Oslo.
L’homme d’origine biélorusse voulait s’en prendre au Parlement, s’estimant victime de violations des droits humains.
Les services de l’immigration envisagent de l’expulser, a précisé la police norvégienne.
Un quinquagénaire bélarusse se déplaçant en fauteuil électrique a écopé de six mois de prison pour avoir jeté deux cocktails Molotov contre le Palais royal à Oslo. Siarheï Iatsynovitch, 57 ans, avait été arrêté le 8 juillet juste après avoir jeté deux cocktails Molotov contre une porte latérale du Palais royal, qui avait pris feu. L’incendie a été rapidement maitrisé, ne causant que de modestes dégâts.
Selon son avocate, Siarheï Iatsynovitch s’était trompé de cible, croyant s’en prendre au Parlement norvégien. « Il ne souhaitait blesser personne, mais c’était un appel à l’aide », avait déclaré Marijana Lozic à la chaîne TV2. « Il s’estime victime de violations des droits humains un peu partout en Europe, et pense qu’il n’obtient pas l’aide à laquelle il a droit en tant que handicapé », avait-elle expliqué.
L’accusé a expliqué qu’il avait agi par désespoir
Se présentant comme sans emploi ni domicile fixe en Norvège, Siarheï Iatsynovitch vivait précédemment aux Pays-Bas, après avoir quitté l’Ukraine, son pays de résidence. Il a été jugé le 17 septembre par le tribunal d’Oslo au terme d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (procédure de « plaider coupable »)
« L’accusé a expliqué qu’il avait agi par désespoir – d’après ce qu’a compris la cour – afin d’attirer l’attention sur l’injustice dont il aurait été victime, en particulier lorsqu’il séjournait dans un centre de réfugiés aux Pays-Bas, et parce qu’il ne peut pas retourner en Ukraine », peut-on lire dans le jugement dont l’AFP a obtenu une copie.
« Son comportement est toutefois totalement inacceptable dans une société démocratique et mérite une forte réaction », ajoute le document. Si le parquet avait requis une peine de huit mois ferme, le tribunal a retenu des circonstances atténuantes, à savoir sa reconnaissance des faits, ses regrets et sa santé fragile, et l’a condamné à six mois de prison. Les services de l’immigration envisagent de l’expulser, a précisé lundi la police norvégienne.