Cela s’apparente toujours plus à une quadrature du cercle. L’urgence climatique ne cesse de s’aggraver, alors que se multiplient les catastrophes, du cyclone Chido, qui a dévasté Mayotte, aux inondations à Valence (Espagne). L’année 2024, en passe d’être déclarée la plus chaude jamais enregistrée, dépassera pour la première fois le seuil de 1,5 °C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle, l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris sur le climat.
Dans le même temps, le contexte géopolitique est plus que jamais tendu, reléguant le climat au second plan, entre les guerres à Gaza et en Ukraine, l’austérité budgétaire, les conflits commerciaux, les instabilités politiques en France, en Allemagne, au Canada ou en Australie, la montée des populismes et du climatoscepticisme. Surtout, l’élection de Donald Trump à la tête des Etats-Unis a suscité une onde de choc pour la diplomatie climatique. Le républicain a promis de retirer son pays de l’accord de Paris dès le premier jour de son mandat, le 20 janvier, une sortie qui prendra effet un an plus tard.
« Cette année s’annonce comme la plus complexe depuis l’accord de Paris. Alors que l’on est dans un monde plus que jamais incertain et turbulent, on risque d’accélérer une spirale infernale pour l’ambition climatique », prévient Li Shuo, directeur pour la politique climatique chinoise à l’Asia Society Policy Institute.
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