mardi, décembre 24

Ce mardi, Xavier Bertrand révèle que le ministère de la Justice lui a été « proposé » avant que François Bayrou ne fasse machine arrière.
Le président LR de la région des Hauts-de-France dit avoir été écarté « en raison de l’opposition du Rassemblement national ».
Il dénonce « une faute » dans le fait « de composer avec l’extrémisme » alors que sa présence au sein du gouvernement avait été qualifiée de « très mauvais signe » par le RN de Marine Le Pen.

Son nom a été parmi les plus cités ces dernières heures. Mais Xavier Bertrand devra attendre un peu avant de retrouver un portefeuille ministériel. L’ancien ministre de la Santé était pressenti pour devenir Garde des Sceaux. François Bayrou lui a indiqué ce lundi 23 décembre au matin, indique-t-il dans un communiqué, « contrairement à ce qu’il [lui] avait proposé hier, qu’il n’était plus en mesure de [lui] confier la responsabilité du ministère de la Justice en raison de l’opposition du Rassemblement national ».

« En dépit de ses nouvelles propositions, je refuse de participer à un gouvernement de la France formé avec l’aval de Marine Le Pen. Accepter à ces conditions aurait été le reniement de mes valeurs, de mon engagement et de mes combats », écrit-il dans un communiqué publié moins d’une heure avant l’officialisation du tout premier gouvernement formé par François Bayrou sous la présidence d’Emmanuel Macron. « Bien que cela soit une faute de composer avec l’extrémisme, je lui ai, néanmoins, souhaité bonne chance car plus que tout, ce qui compte pour moi, c’est que notre pays se relève et que nos concitoyens retrouvent confiance et espoir », conclut-il.

La possible présence du président LR de la région Hauts-de-France avait été vivement commentée par les responsables du parti présidé par Jordan Bardella. « C’est un très mauvais signe pour la ligne politique qu’il veut suivre », a estimé ce lundi matin sur RMC-BFMTV le vice-président du groupe à l’Assemblée nationale Jean-Philippe Tanguy à propos de François Bayrou. Il a toutefois exclu une censure immédiate du nouveau gouvernement alors que son parti promettait l’inverse cet été si l’ennemi politique historique de Marine Le Pen était nommé à Matignon. 


D.D.F.

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