La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé mercredi, digérant les commentaires du président de la Réserve fédérale (Fed) selon lequel une nouvelle baisse de taux en décembre est « loin » d’être acquise.
Le Dow Jones a perdu 0,16% et l’indice élargi S&P 500 a terminé à l’équilibre (-0,00%). L’indice Nasdaq a progressé de 0,55%, atteignant un record en clôture pour la quatrième séance d’affilée, aidé par la progression du géant américain des puces Nvidia qui a dépassé le cap historique des 5.000 milliards de dollars de capitalisation boursière.
La Fed a réduit mercredi ses taux d’intérêt pour la deuxième fois d’affilée, d’un quart de point, ramenant les taux directeurs dans une fourchette comprise entre 3,75% et 4%.
Cet assouplissement était « largement anticipé » par les investisseurs, commente auprès de l’AFP Christopher Low, de FHN Financial.
En revanche, « les principaux indices ont reculé après que le président de la Fed, Jerome Powell, a déclaré qu’une nouvelle baisse des taux en décembre n’était pas garantie », expliquent les analystes de Briefing.com.
Les responsables de l’institution « ont exprimé des vues très différentes sur la conduite à adopter en décembre. Une réduction supplémentaire des taux directeurs lors de la réunion de décembre n’est pas acquise, loin de là », a affirmé Jerome Powell en conférence de presse.
« Les dissensions au sein du comité remettent en question le narratif d’une Fed systématiquement accommodante », a commenté Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique de Lombard Odier IM.
Selon lui, « les marchés (boursiers, ndlr) ont progressé sur la conviction que la Fed s’engageait dans une trajectoire de baisse des taux » mais l’opposition de deux membres à la décision de mercredi « contredit cette vision consensuelle. »
Le gouverneur Stephen Miran, récemment promu par le président Donald Trump, voulait une baisse plus forte, d’un demi-point, tandis que le président de la Fed régionale de Kansas City, Jeffrey Schmid, ne voulait pas de baisse du tout.
Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’État américain s’est franchement tendu, évoluant autour de 4,07% vers 20H15 GMT contre 3,98% mardi en clôture.
Malgré ces incertitudes sur la politique monétaire, le marché reste traversé par « un enthousiasme pour l’intelligence artificielle (IA) » et « un optimisme concernant des accords commerciaux », remarque Jose Torres, d’Interactive Brokers.









