- Les overthinkers, souvent en proie à des pensées incessantes, épuisent leur mental et leur corps.
- Leur sensibilité et intelligence émotionnelle sont des atouts.
- Pour préserver leur équilibre, il est crucial de pratiquer la pleine conscience et d’apprendre à lâcher-prise.
Les idées défilent à cent à l’heure dans votre tête, les pensées tournent en boucle, vous vous rappelez des événements qui se sont passés des semaines, voire des mois auparavant. Vous êtes sans doute ce qu’on appelle un « overthinker ». En français : une personne qui pense trop. Dans cette tête où l’agitation mentale est intense, les pensées restent en effet bloquées. Le cerveau est souvent branché sur le mode « survie ». Il cherche à tout contrôler, tout diriger, tout résoudre. Résultat : il fatigue. Mais il n’est pas le seul à être en surchauffe puisque le corps, lui, peut être tendu et stressé. Et malgré cette fatigue mentale, il est difficile de trouver le sommeil. Au final, vous avez l’impression d’être bloqué dans un cycle sans fin. « Ces profils ont simplement appris à réfléchir le monde plutôt qu’à le sentir. Retrouver l’équilibre permet de laisser un peu plus de place au vécu, au ressenti, à la vie elle-même
« , explique la psychothérapeute Véronique Kohn à Santé Magazine
. Et ce mental très actif n’est pas forcément une mauvaise chose, cela peut même être un atout.
En effet, les overthinkers sont dotés d’une sensibilité émotionnelle beaucoup plus élevée que la moyenne. Leurs capacités d’analyse et d’observation leur permettent de relever des microdétails que les autres ne remarquent pas. De ce fait, ils ont une plus grande intelligence émotionnelle. Ils sont aussi plus précautionneux. Leur mantra : toujours bien réfléchir avant d’agir, ainsi, peu de place à l’impulsivité et donc aux erreurs de jugement. Certes, cela traduit surtout un besoin de contrôle, une manière de se rassurer face aux incertitudes et d’être prêt à réagir à tout type de scénario. Enfin, ils sont aussi particulièrement créatifs, car ils aiment comprendre, chercher et donner du sens. Ils veulent explorer et nourrir leur monde intérieur.
Apprendre à mettre le frein à main pour éviter l’épuisement
On retrouve ces profils d’overthinker chez les personnes neuroatypiques, notamment les HPI, les TDAH ou encore les hypersensibles. Des personnes qui ont tendance à tout analyser, tout ressentir et tout percevoir. Leur besoin peut, certes, parfois les mener à l’épuisement. L’enjeu pour elles n’est pas de moins penser, mais de penser différemment pour préserver leur santé mentale. Ainsi, quand la machine s’emballe, la psychothérapeute leur conseille de revenir dans l’instant présent et de revenir au corps : pratiquer la pleine conscience, la méditation, le yoga, la marche ou faire des exercices de respiration. Le but ? Arrêter le flux des pensées et retrouver un ancrage. « Les gestes simples, même insignifiants, jouent un rôle similaire : cuisiner, peindre, jardiner, écouter de la musique ou lire contribue à rester ancré dans la réalité et à sortir de la boucle mentale »
, ajoute Véronique Kohn. Et surtout : apprendre à lâcher-prise et à prendre du recul.




