D’après nos informations, un avion Air France a survolé l’Irak le 1ᵉʳ octobre, au moment où l’Iran envoyait des missiles sur Israël.
Un « événement indésirable », selon la compagnie aérienne, qui a ouvert ce mercredi une enquête interne.
« Certains acteurs directs » sont « temporairement suspendus ».
Un « événement indésirable », voilà comment Air France qualifie le vol passé proche des missiles iraniens. D’après nos informations , le 1ᵉʳ octobre dernier, un avion de la compagnie aérienne survolait l’Irak, au moment où l’Iran envoyait des missiles sur Israël , se retrouvant à proximité des tirs. Une source proche du dossier affirme même que le contrôle aérien irakien aurait souhaité « bonne chance » à l’équipage du vol.
Mesures conservatoires
Après les révélations de LCI, une enquête interne a été ouverte par Air France . « Le vol AF662 à destination de Dubaï s’est trouvé dans l’espace irakien au moment du déclenchement de l’attaque iranienne par missiles balistiques », reconnaît la compagnie dans un communiqué interne dont nous avons eu connaissance. « Il a quitté l’espace aérien irakien vers 17h, heure universelle. Les autorités irakiennes ont fermé leur espace aérien à 17h56. »
Selon Air France, « aucune règle n’a été enfreinte ». « Cette situation a également été vécue par d’autres compagnies aériennes internationales », fait-elle valoir, alors qu’un membre du Syndicat national des pilotes de ligne a déploré sur LCI une « confiance rompue ». « Il s’agit d’un événement indésirable au sens de notre système de management de la sécurité, qui mérite que les conditions y ayant conduit soient établies et que des axes d’amélioration soient identifiés », affirme tout de même Air France.
Dès lors, « une enquête interne a été ouverte et confiée à la Direction générale de la maîtrise des risques ». En attendant les résultats, « des mesures conservatoires sont mises en œuvre et certains acteurs directs de l’événement sont temporairement suspendus de leur fonction ».
