dimanche, mai 19
Le président russe Vladimir Poutine, à Moscou, Russie, le 5 mai 2024.

Le président russe, Vladimir Poutine, a ordonné lundi 6 mai la tenue prochaine d’exercices nucléaires en réponse aux propos de dirigeants occidentaux, dont son homologue français, Emmanuel Macron, concernant le possible envoi de soldats de l’OTAN en Ukraine, selon le Kremlin. Depuis le début du conflit en Ukraine en février 2022, Vladimir Poutine a soufflé le chaud et le froid sur un possible recours à l’arme nucléaire.

Cette fois, les exercices annoncés par le ministère de la défense russe doivent permettre à l’armée russe de « s’entraîner à la préparation et à l’utilisation d’armes nucléaires non stratégiques », conçues pour être utilisées sur le champ de bataille et pouvant être lancées directement par missiles. Le ministère a assuré que cela répondait à des « menaces » proférées par des dirigeants occidentaux contre la Russie.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a ensuite dénoncé leur « intention d’envoyer des contingents armés en Ukraine, c’est-à-dire de placer des soldats de l’OTAN face à l’armée russe ». Il a mis en cause Emmanuel Macron, dont il a critiqué la « rhétorique très dangereuse », ainsi que des représentants britanniques et américains.

Le président français a récemment évoqué la possibilité d’envoyer des troupes occidentales au sol en Ukraine si Moscou perçait « les lignes de front » et si Kiev le demandait. Il avait déjà exprimé cette idée en février, créant un tollé au sein des alliés de Kiev, même si certains ont depuis fait un pas en sa direction notamment face à la poussée russe sur le front est.

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Les exercices militaires russes, ordonnés par Vladimir Poutine, impliqueront l’aviation, la marine et des forces du district militaire Sud, qui est basé tout près de l’Ukraine et couvre notamment des régions ukrainiennes dont Moscou revendique l’annexion, selon le ministère de la défense russe. La date et le lieu de ces exercices n’ont toutefois pas été précisés, tout comme le nombre de soldats et les équipements mobilisés.

La doctrine nucléaire russe prévoit un recours « strictement défensif » à l’arme atomique, en cas d’attaque de la Russie avec des armes de destruction massive ou en cas d’agression avec des armes conventionnelles « menaçant l’existence même de l’Etat ».

Le Monde avec AFP

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