En six mois, près de 42 000 Koweïtiens ont été déchus de leur nationalité, au mépris du droit international. Un phénomène inédit qui accompagne le virage autoritaire du nouvel émir du Koweït, Mechaal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah. Sous couvert de lutte contre la fraude, cette politique frappe aussi bien des citoyens naturalisés que des opposants politiques.
Près de 42 000 ressortissants du Koweït ont été déchus de leur nationalité en six mois. Du jamais vu dans ce pays du Golfe qui connaît un tournant autoritaire depuis l’arrivée sur le trône du nouvel émir Mechaal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah fin 2023.
Affirmant qu’il ne laisserait pas la démocratie « détruire l’État », le souverain de 83 ans a décidé de suspendre le Parlement le 10 juin 2024 et a annoncé une révision de la Constitution dans le but de mettre fin aux blocages, qui selon lui paralysent le Koweït depuis des décennies. Plusieurs personnes ayant critiqué cette initiative ont été arrêtées, et des députés ont été poursuivis dans une vague de répression dénoncée par Amnesty international.
L’économie koweitienne à la traine
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