Invité du 20H de TF1, le nouveau garde des Sceaux a annoncé « proposer que, dans les cas des violences sexuelles aggravées, des féminicides », les gardes à vue des suspects « puissent aller jusqu’à 72 heures ».
Ce délai est actuellement de 48 heures au maximum.
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Le gouvernement de François Bayrou
Le retentissant procès des viols de Mazan a bouleversé le monde. Gisèle Pelicot, par son courage et sa dignité, est devenue un symbole. En France, l’exécutif est particulièrement attendu sur les questions des violences sexuelles et sexistes suite à ce procès historique. Invité du 20H de TF1 pour sa première interview télévisée depuis sa nomination, Gérald Darmanin a annoncé ce jeudi « proposer que, dans les cas des violences sexuelles aggravées, des féminicides », les gardes à vue des suspects « puissent aller jusqu’à 72 heures », au lieu de 48 heures maximum actuellement.
« Cela permettra de protéger la femme qui a été menacée, violentée et agressée, cela permettra de faire les constatations de la police technique et scientifique et d’interroger plus longuement » le suspect, a expliqué le ministre de la Justice. « Ce sera 72 heures au maximum, le procureur de la République pourra lever quand il le souhaite cette garde à vue », a précisé le garde des Sceaux, qualifiant de « proposition forte » cette mesure.
« Nettoyer les prisons »
Interrogé par ailleurs sur sa proposition de « nettoyer les prisons », faite mercredi lors de son premier déplacement en tant que ministre de la Justice dans la Somme et dans l’Oise, Gérald Darmanin a précisé son intention. « Je vais demander à l’administration pénitentiaire de ‘nettoyer’ au sens compréhensible du terme, c’est-à-dire le fait que les détenus ne puissent pas avoir de téléphone portable dans les prisons« , a indiqué le ministre d’État. Gérald Darmanin souhaite également « réfléchir très rapidement à des solutions techniques qui permettent de passer au brouillage (du réseau téléphonique) de l’intégralité des établissements pénitentiaires ».
« Aujourd’hui, le problème de la justice c’est sa lenteur et pourtant les magistrats et les greffiers font un travail formidable », a par ailleurs estimé Gérald Darmanin. « Il faut que l’exécution de la peine soit très rapide », a-t-il poursuivi sur notre antenne. « Pour cela, il faut sans doute imaginer les choses différemment et notamment imaginer des centres de détention à taille plus humaine, avec des détenus qui, quand ils font quelques mois de condamnation, le fassent effectivement. Il ne faut pas les mélanger avec d’autres personnes qui ont des peines plus importantes », a-t-il expliqué, ajoutant que « ce qui compte, c’est que la peine soit pédagogique ».