Alors que l’encadrement périscolaire des écoles est au cœur de révélations ces dernières semaines, Patrick Bloche, premier adjoint chargé de l’éducation et de la petite enfance à la mairie de Paris, a tenté de rassurer les parents inquiets, tout en soulignant la gravité de la situation.
Dans un entretien accordé à la Tribune Dimanche, publié ce dimanche 7 décembre, l’élu socialiste est notamment revenu sur les 60 enquêtes en cours dans la capitale pour des violences sexuelles à l’école, qui concernent en majorité des animateurs.
« On est face à un fléau national. J’échange beaucoup avec l’Éducation nationale, qui connaît aussi ces problèmes. 11 enseignants ont été suspendus cette année », indique-t-il à nos confrères. « À Paris, à date, il y a eu 36 suspensions d’animateurs, dont 19 pour violences sexuelles sur mineurs », précise-t-il.
Une situation que le premier adjoint qualifie « d’épuisante » tout en assurant assumer « la responsabilité » de la colère et de l’inquiétude des parents d’élèves.
Pour les écoles parisiennes particulièrement concernées, Patrick Bloche indique aussi que des « sanctions disciplinaires à tous les niveaux » seront prises.
Un plan d’urgence annoncé
Pour endiguer cette vague d’agressions dans les écoles, un plan d’urgence avait été annoncé en novembre dernier. Plusieurs mesures émanant de ce dernier sont prévues comme « la création d’une commission collégiale de l’instruction et du suivi des signalements avec le concours des représentants de parents d’élèves et d’associations investies dans la protection de l’enfance », souligne Patrick Bloche.
Le premier adjoint indique aussi que la ville de Paris déposera automatiquement une plainte en cas de signalement suivie d’une saisine « information préoccupante » auprès de l’Éducation nationale et du parquet.
« Dans les jours qui suivent le signalement, l’organisation d’une réunion avec tous les parents de l’école, la mairie et l’Éducation nationale. Et j’aimerais que le parquet y soit associé pour rassurer les parents sur le volet judiciaire », précise l’élu.
Mieux prévenir les violences
Pointé du doigt par les parents, le recrutement des animateurs va aussi être plus strict, selon Patrick Bloche.
« En plus du contrôle régulier du casier judiciaire et de l’inscription au Fijais, nous instaurons une formation obligatoire de deux jours qui conditionne le recrutement des animateurs vacataires, pour évaluer le profil de la personne qui postule », déclare-t-il.
Une mesure qui sera associée à deux demi-journées pédagogiques « pour permettre la formation commune de toute l’équipe de l’école, en insistant sur la détection des signaux faibles, avec des mises en situation ».
Concernant un animateur concerné par un signalement, mais disculpé, Patrick Bloche est limpide: « il ne sera plus mis en contact avec des enfants ».
Article original publié sur BFMTV.com




