jeudi, octobre 24

Après un week-end de Ligue 1 marqué par plusieurs incidents, Bruno Retailleau a reçu ce jeudi les instances du football français.
Le ministre de l’Intérieur a indiqué qu’il allait « activer » la billetterie nominative pour l’OL, l’OM et le PSG.
Il souhaite par ailleurs qu’il y ait davantage de policiers en civil à l’intérieur des stades pour permettre « une identification plus rapide des fauteurs de troubles ».

Chants homophobes, affrontements de clubs de supporters, agressions des forces de l’ordre… Les deux rencontres de la dernière journée de Ligue 1, PSG-Strasbourg et Montpellier-OM, ont été émaillées de nombreux incidents. Face à ces violences « injustifiables », le ministre de l’Intérieur a réuni ce jeudi les instances du football, en collaboration avec le ministre des Sports Gil Avérous et Othman Nasrou, secrétaire d’État en charge de la lutte contre les discriminations, afin de discuter de mesures strictes pour rétablir l’ordre dans les stades. 

Une billetterie nominative d’ici à la fin de l’année pour trois clubs

Selon l’entourage de Bruno Retailleau à TF1-LCI, plusieurs mesures ont été décidées. Tout d’abord, la mise en place d’une billetterie nominative d’ici à la fin de l’année pour les trois clubs qui « posent le plus de problème », à savoir Paris, Lyon et Marseille pour permettre « l’identification plus rapide des fauteurs de troubles ». Un système déjà mis en place lors des Jeux olympiques cet été à Paris. Cette billetterie nominative, qui est déjà active pour certaines rencontres, s’étendra dans un deuxième temps aux autres clubs de Ligue 1 et L2 « d’ici à la fin de la saison », sachant qu’en France les interdits de stade sont de l’ordre de « 200 » contre 3.000 en Angleterre.

Le ministre de l’Intérieur souhaite également une augmentation du nombre de policiers en civil (équipés de caméras portatives) à l’intérieur des stades pour identifier, là aussi, plus rapidement, les meneurs. Il a souhaité par ailleurs que les meneurs de chants soient systématiquement identifiés puis déférés devant un juge. Le 19 octobre, au Parc des Princes, lors du match PSG-Strasbourg, des supporters parisiens, principalement les Ultras de la tribune Auteuil, ont repris des chants homophobes contre l’OM pendant une dizaine de minutes. « Deux des meneurs » ont été « identifiés », a indiqué ce jeudi matin Bruno Retailleau, qui a demandé à ce qu’ils soient déférés devant un juge.

Concernant l’interruption des matchs, le ministre de l’Intérieur est revenu ce jeudi soir sur RMC (nouvelle fenêtre) sur des propos tenus dans la matinée sur France Inter (nouvelle fenêtre) et préconisant d' »arrêter le match« . Il estime finalement qu' »arrêter les matchs » en cas de chants homophobes dans les stades est « très compliqué » et n’est « pas la bonne solution« . Il faut selon lui une « interruption provisoire, éventuellement des exfiltrations même si c’est compliqué au sein d’une tribune« . Une position qui vient contredire le ministre des Sports, Gil Avérous. Alors que le choc OM-PSG se tient dimanche à Marseille, ce dernier a préconisé un arrêt de la rencontre en cas de problème (homophobie, racisme, violences, etc).

Quant aux déplacements de supporters, Bruno Retailleau veut forcer les clubs à mieux les encadrer pour soulager les forces de police. « Si les clubs n’améliorent pas la gestion de leur déplacement », alors il « ne s’interdit pas de mettre en place un régime d’interdiction » avec « des autorisations au cas par cas ». Enfin, le ministre de l’Intérieur plaide pour « un large consensus pour l’individualisation des peines ».


V. F

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