
Voix nonchalante, textes disséquant les petits riens du quotidien, mi-caustiques mi-poétiques pour les uns, nombrilistes pour les autres. Le style de Vincent Delerm, lauréat des Victoires de la musique en 2003, dès son premier album, n’a jamais laissé personne indifférent. Au milieu d’une tournée mêlant musique, photographie et cinéma, le chanteur de 49 ans revient sur ses années étudiantes.
Dans quel milieu avez-vous grandi ?
Mes parents étaient tous les deux professeurs de français au collège. Ils se sont connus à la fac de Nanterre et ont été nommés en Normandie au milieu des années 1970. J’ai grandi dans un village de 3 000 habitants dans l’Eure, Beaumont-le-Roger, où j’ai vécu jusqu’à mes 17 ans. Il y avait une grande forêt à côté, on y passait beaucoup de temps, ils y corrigeaient parfois leurs copies. Mes parents prenaient leur métier de prof très au sérieux, ce n’était pas juste un gagne-pain, mais ils rêvaient aussi de publier des livres. Ma mère [Martine Delerm] est illustratrice de livres pour enfants et mon père [Philippe Delerm] écrivait déjà à cette période.
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