Un crime a pu être reconstitué, mardi 11 mars à Paris, grâce à des lunettes espions.
La victime portait en effet ce type de dispositif au moment de sa mort.
Le 20H de TF1 détaille comment les preuves filmées par ces objets peuvent être exploitées.
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Le 20H
Il vient de s’effondrer au sol. Pendant de longues minutes, les policiers vont tenter de réanimer un homme de 48 ans, abattu par un tireur le 13 mai 2023, dans un quartier très touristique de la capitale. Aziz Alparslan, le gérant du restaurant d’en face, avait livré son témoignage aux enquêteurs. Il raconte, dans le reportage du 20H de TF1 visible en tête de cet article, ce qui s’est passé à l’époque : « J’ai entendu ‘boum’, le pistolet a explosé. J’ai tourné la tête, tout de suite, les gens, ils crient. Le mec est reparti, je suis rentré et j’ai baissé les rideaux », dit-il. Ses souvenirs sont lointains, parcellaires. Alors comment savoir ce qu’il s’est précisément passé ?
La victime a filmé sa propre mort
Fait rarissime, la victime a filmé sa propre mort, avec des lunettes espion. Nous avons reconstitué les faits. Comme on peut le voir sur l’image ci-dessous, le tireur en bleu dîne. La victime arrive en jaune et aurait menacé de mort le tireur.
La victime plonge sa main dans sa poche, le tireur se lève, sort une arme et tire, en plein cœur. Le suspect s’enfuit, mais il va être identifié grâce aux vidéos des lunettes espion.

Un modèle que Nadim Geldeh, gérant de Supervision.fr, a vendu une centaine de fois l’année dernière. « La caméra, sur ce modèle-là, se trouve au milieu. Une fois les lunettes portées, discrètement, je peux appuyer sur un petit bouton pour démarrer une vidéo. Je peux laisser pendant deux heures comme je peux arrêter la vidéo. Et vous avez le son et l’image », explique-t-il.
Pourquoi cet homme portait-il des lunettes espion ? Selon les premiers éléments de l’enquête, il était en conflit avec le meurtrier présumé. Étonnamment, la vidéo de ce meurtre est bien un atout pour Philippe Louis, l’avocat du tireur. « Chacun peut se faire et pourra se faire en direct une opinion sur ce qu’on voit. Mon client indique qu’à l’instant où il s’est levé, et c’est vrai qu’il a sorti son arme, mais il a trébuché, et que le coup serait parti sans que, véritablement, il le veuille », assure-t-il.
Cette vidéo pourrait donc être une preuve au procès, parce qu’il s’agit d’un meurtre. Pour un différent civil en revanche, filmer quelqu’un à son insu reste interdit.