dimanche, octobre 6

Olivier Faure était l’invité de Gilles bouleau ce lundi au 20H de TF1.
Au lendemain des législatives qui ont vu la gauche arriver en tête, le premier secrétaire du PS a affirmé qu’il fallait « changer de méthode pour gouverner ».
Il a par ailleurs réfuté toute alliance avec le centre.

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Élections législatives 2024

Après son succès aux législatives, la gauche, qui multiplie les réunions entre ses composantes, cherche à imposer son rythme. Invité du 20H de TF1 ce lundi, Olivier Faure a ainsi refusé la main tendue quelques minutes auparavant sur le plateau du JT de TF1 par François Bayrou y voyant « un tête-à-queue électoral ». « En fait, nous sommes dans une situation où, à trois reprises, aux élections européennes, au premier tour, puis au second tour des élections législatives, le pouvoir sortant a été battu et les Français ont exprimé leur volonté de rejeter la politique conduite depuis sept ans. Et donc, comment voulez-vous que les Français comprennent que d’un seul coup, nous nous retrouvions ensemble pour gouverner ? Il y a là quelque chose qui ne peut pas fonctionner », a-t-il lancé dans la vidéo ci-dessus.

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Cette majorité ne peut pas résulter d’arrangements de couloirs avec des gens qui se mettraient d’accord pour se partager le pouvoir.

Olivier Faure

Pour le patron du PS, il y a plutôt aujourd’hui la « nécessité de travailler différemment ». « Il faut changer de méthode », a-t-il affirmé, ajoutant : « Nous devons chercher à ce que le président reconnaisse sa défaite. Parce que si personne n’a complètement gagné, on sait qui a perdu. Au premier tour, c’est la majorité sortante, au deuxième tour, c’est l’extrême droite. Et il y a une force que les Français ont placée en tête, c’est le Front populaire. Donc cette force-là a maintenant une immense responsabilité (…) Ça suppose que le Parlement retrouve complètement sa place et que nous ayons la capacité à la fois à avoir un gouvernement qui propose et ensuite un Parlement qui dispose ». 

Quant à savoir avec qui se rallier, Olivier Faure a assuré ne pas être « dans les combines ». Prenant l’exemple de la réforme des retraites, il a souligné qu’il fallait « revenir à des choses simples et claires ». « Il faut revenir sur l’âge légal et il faut revenir à la situation antérieure. Si François Bayrou est prêt à le voter, ce sera une façon de concevoir au fur et à mesure à qui peut s’élargir cette majorité. Mais cette majorité ne peut pas résulter d’arrangements de couloirs avec des gens qui se mettraient d’accord pour se partager le pouvoir. Moi, je n’ai aucune ambition là-dessus », a-t-il assuré.

Le patron des socialistes veut par ailleurs qu’un nom émerge à gauche pour Matignon « cette semaine ou en début de semaine prochaine ». « Nous ne devons pas laisser s’imposer une forme de vide dans lequel le chef de l’État s’engouffrerait. Nous avons une responsabilité très particulière et depuis un siècle que les socialistes existent, nous avons toujours pris nos responsabilités et nous le ferons cette fois-ci », a-t-il conclu.


V. F

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