La participation aux élections législatives anticipées s’annonce importante.
Dans les mairies, où les agents municipaux se préparent, ce scrutin est déjà synonyme d’effervescence.
Cette élection, dont le premier tour a lieu le dimanche 30 juin, s’est invitée en pleine saison des mariages et des kermesses.
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Élections législatives 2024
Une salle, mais avec deux ambiances. En plein festival Jazz à Vienne (Isère), pendant que les bénévoles terminent leur repas, les agents municipaux installent à la hâte les bureaux de vote pour le premier tour des élections législatives, dimanche 30 juin. Il faut tout installer en quelques heures. Habituellement, la salle est réservée pour les scrutins trois jours à l’avance.
« Demain soir (dimanche) et au petit matin du lundi, on va tout redémonter pour que Jazz à Vienne puisse prendre le relais et que la salle puisse servir des repas, et rebelote dans une semaine s’il y a un second tour », souligne Laurent Vaté, directeur général adjoint des services à la mairie de Vienne. Pour certains artistes du festival, la seule solution pour voter sera la procuration.
Il était encore temps de la faire en ligne. Mais, attention, il fallait passer au commissariat pour vérifier son identité. À Caen (Calvados), il y avait encore du monde ce samedi après-midi pour établir les procurations. « J’avais prévu de voter mais je dois m’absenter dimanche donc je fais ça vraiment à la dernière minute », témoigne un électeur. « La situation politique actuelle est critique. D’habitude, je ne vote pas, même si je devrais, mais cette fois je trouve qu’il est important d’aller voter », raconte un autre.
Un bureau de vote déplacé
À Bezons (Val-d’Oise), samedi, les agents municipaux réceptionnaient à la mairie les toutes dernières procurations. On en dénombrait cinq fois plus que lors des dernières élections européennes. Les registres des signatures ont déjà été imprimés mardi 25 juin. C’est donc un travail de fourmi qui attend désormais le personnel de la mairie. « Toutes les procurations arrivées avant mardi ont été intégrées informatiquement sur la liste d’émargement. En revanche, nous sommes obligés d’intégrer à la main toutes celles qui arrivent depuis mardi », explique Catherine Reynaud, directrice des accueils et de la population de la mairie de Bezons.
Comme pour Vienne, Bezons a aussi dû faire preuve de souplesse. Samedi après-midi, des mariages étaient encore organisés dans le futur bureau de vote de la mairie. Un bureau de vote situé dans une école de la commune est quant à lui indisponible en raison de travaux. Il va donc falloir le déplacer dans le gymnase situé juste en face. Cela semble anodin mais, pour réaliser ce changement, il est obligatoire de demander un arrêté électoral.
Par ailleurs, la commune devra aussi obligatoirement installer un fléchage dimanche, au cas où des électeurs se perdraient sur les quelques mètres séparant les deux bâtiments. Malgré les lourdeurs administratives, malgré les délais exceptionnellement courts pour organiser ce scrutin, malgré les surcoûts pour la commune, les agents municipaux de Bezons l’assurent : contribuer au bon développement de la démocratie est aussi un grand motif de fierté.
