dimanche, octobre 20

En mars, le ministère de l’Intérieur avait lancé l’opération « place nette XXL » dans le quartier de la Castellane à Marseille.
Les trafiquants tentent de reconquérir ce territoire et n’hésitent pas à employer la violence à l’encontre des policiers.

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LE WE 20H

Sous l’avalanche de coups de pied et de projectiles, impossible de riposter. Lors de l’interpellation d’un trafiquant mercredi, un groupe d’individus s’en prend à deux policiers, l’un est sérieusement blessé au visage. Cité de la Castellane à Marseille, comme dans tout le département depuis le mois de mars, les opérations « place nette » menées par la police ont endigué le trafic de stupéfiants. Il y a eu 856 interpellations et 480 kilos de cannabis saisis. 

Depuis, les affrontements se multiplient et les trafiquants tentent de regagner du terrain. « La police en est toujours là pour ne pas perdre ce terrain-là, ce terrain qu’on a récupéré et il se passe ce qu’il s’est passé malheureusement et qu’on a pu voir sur cette vidéo« , affirme Rudy Manna, porte-parole du syndicat Alliance Police Nationale, dans le reportage du 20H de TF1 visible en tête de l’article.  

« Les jeunes maintenant sont prêts à tout pour gagner de l’argent »

Une présence policière quotidienne pour empêcher sept points de deal démantelés de se reformer dans cette cité. Manque à gagner pour les dealers, plusieurs centaines de milliers d’euros par jour, de quoi exacerber les tensions. « Ce qui se passe à la Castellane, c’est que c’est un quartier qui est très pauvre et malheureusement, le trafic fait vivre certaines personnes. La part du marché s’est considérablement réduite et les jeunes maintenant sont prêts à tout pour gagner de l’argent« , dit Mohamed Benmeddour, éducateur et médiateur à Marseille.  

Un regain de tension qui pousse les forces de l’ordre à la plus grande vigilance. « Aujourd’hui, il faut tenir le terrain, ne pas montrer le moindre signe de relâchement face à ces criminels qui tentent soit de revenir là, soit d’aller dans d’autres endroits, dans d’autres cités, même dans d’autres villes du département ou par exemple à faire de la livraison« , explique Pierre-Edouard Colliex, préfet de police des Bouches-du-Rhône.  

Dernier exemple en date, 23 membres de la DZ Mafia arrêtés dans une autre cité il y a 48 heures et mis en examen. 


G.R. | Reportage TF1 Mathias Beringer, Pauline Lefrançois

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