De nombreux Australiens ont observé une minute de silence et allumé des bougies dimanche, une semaine après la tuerie antisémite commise par deux hommes contre les participants à une fête juive sur une plage emblématique de Sydney.
Les deux assaillants, Sajid Akram et son fils Naveed Akram, ont ouvert le feu dimanche dernier contre un rassemblement pour la fête juive de Hanoukka sur la plage de Bondi. Selon les autorités, l’attentat était motivé par l’idéologie du groupe djihadiste Etat islamique.
Au crépuscule, environ 20 000 personnes étaient réunies sur la plage de Bondi, selon les organisateurs. « Bondi est avec nous, Sydney est avec nous, l’Australie est avec nous et le monde est avec nous », a déclaré le rabbin Yehoram Ulman avant de lire les noms des 15 victimes.
Selon les autorités, l’attentat dont sont suspectés le père, abattu sur place, et le fils, était motivé par l’idéologie du groupe djihadiste Etat islamique (EI).
Naveed Akram, grièvement blessé par la police, est hospitalisé sous forte surveillance policière et a été inculpé pour terrorisme et 15 meurtres.
Le premier ministre, Anthony Albanese, a annoncé dimanche avoir ordonné un audit de la police et du renseignement. « L’atrocité inspirée par l’EI dimanche dernier montre l’évolution rapide du contexte de sécurité dans notre pays », a-t-il déclaré. « Nos agences de sécurité doivent être en mesure d’y répondre. »
Naveed Akram avait été interrogé par le renseignement australien en 2019 pour potentielle radicalisation, mais les autorités ont jugé alors qu’il ne constituait pas une menace. Son père a également été interrogé, mais a obtenu un permis de port d’armes lui permettant de posséder six fusils.
Le gouvernement a annoncé un renforcement des lois contre l’extrémisme et sur la détention d’armes.
La tuerie a plus globalement forcé le pays à remettre en question sa politique de lutte contre l’antisémitisme, et à constater son échec à protéger les Australiens juifs.



