samedi, mai 18

Alors qu’il tenait un meeting à Washington, mercredi 24 avril, le président américain, Joe Biden, s’est payé la tête de son rival républicain, Donald Trump.
Le démocrate, candidat à sa réélection en novembre 2024, s’est amusé des cheveux passés à « l’eau de javel » de celui qui affrontera dans les urnes.
Un clin d’œil à une sortie du milliardaire, alors en poste à la Maison-Blanche, qui avait préconisé de s’injecter le désinfectant pour guérir du Covid-19.

Non, Joe Biden ne s’est pas reconverti dans le stand-up. Galvanisé par l’accueil enthousiaste reçu lors d’un événement de campagne, mercredi 24 avril, l’actuel locataire de la Maison-Blanche s’est moqué de son rival et prédécesseur Donald Trump… et de ses cheveux.

« Souvenez-vous, quand il essayait de gérer le Covid, il a suggéré de s’injecter un peu d’eau de Javel dans les veines », a rappelé le président-candidat démocrate de 81 ans, en référence à une déclaration ahurissante du milliardaire au moment de la pandémie. En avril 2020, il avait incité la population à traiter le Covid-19 par injection de désinfectant, suscitant la consternation de la communauté scientifique.

« Il s’est raté, tout est allé dans ses cheveux ! », a poursuivi Joe Biden, provoquant l’hilarité d’une assemblée de syndicalistes du secteur du bâtiment, qui ont appelé à voter pour lui lors du match retour présidentiel prévu en novembre prochain.

La rivalité politique entre les deux responsables politiques se double d’une animosité personnelle qu’ils ne cherchent pas à dissimuler. Donald Trump se livre régulièrement à des imitations de celui qu’il appelle « Sleepy Joe » (« Joe l’endormi », en français) feignant d’être totalement désorienté sur scène, ou en se mettant à bégayer. Mais Joe Biden sait aussi rendre les coups. Il s’amuse publiquement des ennuis financiers de son adversaire, cerné par les déboires et poursuites judiciaires, qu’il a surnommé « Broke Don » (« Don le fauché »).

Une guerre des mots, via meetings ou réseaux sociaux interposés, qui devrait s’intensifier à mesure que le jour décisif du scrutin approche.


Yohan ROBLIN

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