mardi, octobre 8

Un an après le raid du Hamas en Israël, une soirée était organisée en hommage aux victimes et aux otages à Paris.
L’évocation du président français par Michel Barnier a suscité des huées.
Le président du Crif a, de son côté, accusé la France insoumise de se placer dans « le camp du déshonneur ».

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Un an après l’attaque du 7 octobre en Israël

Un an après l’attaque meurtrière du Hamas sur le sol israélien, Michel Barnier a promis ce lundi soir que son gouvernement continuerait à « combattre l’antisémitisme par tous les moyens » lors d’une cérémonie en hommage aux victimes , organisée au Palais des Sports-Dôme de Paris.

« Vous pouvez compter sur le président de la République, sur le Premier ministre (…) sur tous les membres du gouvernement pour protéger nos compatriotes de confession juive », a notamment déclaré le Premier ministre, lors de cette cérémonie organisée à l’invitation du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Cette évocation d’Emmanuel Macron a suscité des huées sur quelques rangées du public, que l’on peut entendre dans la vidéo ci-dessus. Certains dans la salle ont crié « des armes », en référence à la menace du président français d’arrêter de livrer des armes à l’armée israélienne, avant que des applaudissements ne recouvrent les huées.

« Cessez-le-feu »

Plus tôt dans la journée, Emmanuel Macron avait reçu les familles des deux otages franco-israéliens encore retenus à Gaza. Le président leur a promis que la France « mettait tout en œuvre pour obtenir un cessez-le-feu et un accord permettant la libération d’Ohad Yahalomi et d’Ofer Kalderon en priorité, et qu’elle pressait toutes les parties d’avancer en ce sens sans plus tarder ». Il a également rencontré les familles des victimes du 7 octobre résidant en France.

Quelque 4000 personnes ont répondu à l’appel du Crif pour la cérémonie d’hommage. De nombreuses personnalités ont fait le déplacement comme l’ancien président Nicolas Sarkozy, l’ancien Premier ministre Manuel Valls, le président du Medef, Meyer Habib, l’écrivain Bernard-Henri Lévy, la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse ou la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet. 

« Camp du déshonneur »

La France insoumise, dont la réaction initiale après les attaques du 7 octobre 2023 en Israël avait été largement critiquée, a, elle aussi, rendu hommage aux victimes. Dans un communiqué envoyé ce lundi soir, LFI demande la « libération immédiate » des otages du Hamas et dénonce un « acte terroriste ». Une déclaration qui n’a pas empêché le président du Crif Yonathan Arfi de lancer une violente charge en tribune contre le mouvement de Jean-Luc Mélenchon qui se trouve dans « le camp du déshonneur » parce que, selon lui, LFI « voit des résistants là où la conscience universelle reconnaît des terroristes » et « choisit d’hystériser notre débat public, en cultivant le clientélisme et les assignations identitaires »

À Strasbourg, 500 personnes se sont rassemblées devant l’hôtel de ville, malgré la pluie, à l’appel d’associations juives. « Un an. Un an que nos vies se sont arrêtées », a déclaré Alexandre Levy, porte-parole des organisateurs. À Lyon, 2100 personnes se sont rassemblées en fin de journée sur la place Bellecour, sans slogan ni sigle, mais portant de nombreux drapeaux français et des photos des victimes. À Marseille, qui compte la deuxième plus grande communauté juive de France, plusieurs centaines de personnes se sont également rassemblées pour commémorer les victimes du 7 octobre. 


F.Se avec AFP

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