jeudi, avril 10

Pour la présidente de « Champagne Taittinger », le mot « catastrophe » employé par François Bayrou pour qualifier les nouveaux droits de douane annoncé le 2 avril par Donald Trump n’est pas approprié.
Sur LCI, Vitalie Taittinger veut croire à une possibilité de négociations entre la France et les États-Unis, et souhaite un « dialogue apaisé ».

Suivez la couverture complète

Le Temps de l’Info

La hausse des droits de douane aux États-Unis, annoncée la veille par Donald Trump, sème la panique partout dans le monde, la France n’échappant pas à l’onde de choc. Beaucoup de chefs d’entreprises français s’inquiètent des conséquences sur les ventes de leurs produits outre-Atlantique. Menacé de droits de douane de 200% le 13 mars dernier, le secteur des vins et spiritueux français, très dépendant du commerce avec les Américains, souffle un peu mais pourrait être l’un des premiers à subir la politique de Donald Trump. Sur LCI ce jeudi 3 avril, Vitalie Taittinger, présidente de Champagne Taittinger, se montre, elle, beaucoup plus prudente et croit encore à des négociations.

« Pour l’instant, il ne se passe rien parce que ce qu’a annoncé le président Trump [mercredi] lors de sa conférence, c’est un principe général de 20 % qui s’applique à la France, à l’Europe. Pour autant, nous restons un secteur à part. Il n’a pas visé de secteur particulier« , déclare la Rémoise. Pour elle, les déclarations du président américain laissent « un champ d’investigation, de réflexion et sans doute de négociation« .

Alors que le Premier ministre François Bayrou qualifie la hausse voulue par Donald Trump de « catastrophe » pour l’économie mondiale, Vitalie Taittinger tempère. « Pour moi, catastrophe, c’est un mot beaucoup trop fort. » La présidente des champagnes de la maison Taittinger appelle le monde politique à de la « mesure » et ne veut pas d’une « escalade » qui pourrait nuire encore plus à son secteur. « Il doit y avoir des discussions apaisées. Les discussions économiques doivent reposer aussi sur l’expertise des acteurs de terrain« .

Dans ce contexte de guerre commerciale, les relations entre la France et les États-Unis se crispent. Vitalie Taittinger croit pourtant encore en l’ « histoire fraternelle qui dure depuis très longtemps » entre les deux pays.

Des frais de douane aussi importants pourrait pourtant avoir un énorme impact économique. Selon la Fédération française des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS), « on peut craindre un recul des exportations d’environ 800 millions d’euros » en France avec un droit de douane général de 20 %. La CPME, le syndicat des petites et moyennes entreprises, appelle à un front politique et économique uni.

La rédaction de TF1info

Partager
Exit mobile version